Les actions, des actifs « productifs »

Par La rédaction | 12 août 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le risque d’un investissement peut aussi être mesuré par la perte de pouvoir d’achat que l’on encourt pendant la période de détention. Les investisseurs renoncent à des dépenses maintenant dans l’espoir de pouvoir consommer davantage plus tard.

Les investissements habituellement considérés comme sûrs, tels les certificats de placement garanti (CPG), les fonds monétaires et les obligations, peuvent en fait nuire au pouvoir d’achat à long terme. Plusieurs de ces placements génèrent un rendement réel négatif, une fois corrigé en fonction du taux d’inflation.

Pour améliorer leur pouvoir d’achat à long terme, les investisseurs devraient miser sur les actifs « productifs », en tête desquels se trouvent les actions. C’est ce qu’affirme Susy Abbondi, analyste en actions chez Duncan Ross Associates, dans un article récent paru sur notre site jumeau, Advisor.ca.

Toujours positif sur 20 ans

Même si la décennie qui s’achève a été presque perdue pour les actions, on note qu’il n’y a pas eu dans l’histoire de période de 20 ans durant laquelle les actions ont eu un rendement négatif. La même chose n’est pas vraie pour les obligations.

Sur les 200 dernières années, les actions ont produit un rendement réel moyen de 6,6 % par année. Il s’agit de la catégorie d’actifs qui a le mieux performé. Depuis la création du S&P 500, en 1957, les dividendes versés par les titres ont permis à eux seuls de couvrir le taux d’inflation.

Les bénéfices et les marges bénéficiaires des entreprises se situent actuellement à leur niveau historiquement le plus élevé. Les grandes compagnies sont à la tête de réserves en liquidités record. Si l’on trace une ligne droite avec la tendance de rendement à long terme de 6,6 %, on se trouve actuellement à environ 15 % en dessous de cette tendance. Cette observation laisse croire que le marché peut encore grimper avant d’atteindre son évaluation moyenne.

L’historique peu reluisant de l’or

Utilisé comme valeur refuge, l’or ne fait pas partie des actifs « productifs ». Bien qu’il fasse de très beaux bijoux, ses applications concrètes sont limitées. En fait, environ 75 % des stocks d’or mondiaux s’accumulent dans des coffres-forts.

En 1980, à cause des craintes de guerre et d’inflation, l’or a grimpé jusqu’à un sommet de 873 dollars américains l’once. Mais lorsque ces peurs se sont estompées, le prix de l’or a dégringolé. Il a baissé à 500 $ quelques mois après avoir atteint son sommet, pour atteindre 300 $ l’once en 1982.

Il a ensuite fallu attendre 28 ans pour que le prix de l’or retourne à son sommet de 1980. Une recherche du professeur de finance Jeremy Siegel, de la Wharton School of Business, révèle qu’entre 1802 et 2012, l’or a produit un rendement réel d’environ 0,7 % par année.


Ce texte est une adaptation d’un article de Susy Abbondi d’abord paru dans Advisor’s Edge Report.

La rédaction