Les autorités américaines scrutent le marché de l’énergie

30 mai 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’agence Associated Press rapporte que la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis enquêterait depuis décembre dernier sur de possibles manipulations de prix sur le marché du pétrole.

Selon l’Associated Press, la CFTC porterait une attention particulière sur l’achat, la livraison, et le stockage de pétrole. Elle exigerait à certains investisseurs institutionnels qu’ils produisent des rapports mensuels concernant leurs fonds qui ont comme actifs sous-jacents des contrats à terme sur le pétrole et autres formes d’énergie.

La CFTC a indiqué que son enquête a pour but de s’assurer que les investisseurs institutionnels et leurs courtiers ne créent pas d’impact négatifs sur le processus d’établissement du prix du brut quand ils négocient des contrats à terme sur l’or noir.

L’organisme de réglementation a demandé à son homologue britannique età l’InterContinental Exchange de jeter un coup d’œil sur les activités des traders européens qui négocient le pétrole West Texas Intermediate sur des parquets électroniques américains.

La CFTC est sur le qui-vive depuis la faillite retentissante, en 2006, du fonds spéculatif Amaranth, qui a perdu plus de 6 milliards de dollars en misant mal à propos sur le prix du gaz naturel. Afin de contourner les exigences que les autorités américaines leur imposaient pour relancer leur commerce sur la Bourse Nymex, les dirigeants d’Amaranth ont choisi de faire affaire sur l’InterContinental Exchange. Des observateurs prétendent que les opérations de spéculations sur le prix du brut gonflent artificiellement la demande et les prix.

Depuis que la CFTC a entrepris son enquête il y a près de six mois, le prix du baril de brut a bondi de 42 %. L’an dernier, le gallon d’essence se vendait environ 3,20 $ aux États-Unis. Aujourd’hui, les automobilistes américains doivent débourser 4 $ pour acheter la même quantité.