Les baby-boomers veulent changer de maison à la retraite

Par La rédaction | 8 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Ian Allenden / 123rf

La génération des baby-boomers touche la retraite et plusieurs d’entre eux pensent à acheter une nouvelle résidence pour couleur leurs vieux jours. Selon un sondage réalisé par Royal LePage, 1,4 million de Canadiens nés entre 1946 et 1964 affirment avoir l’intention d’acquérir une nouvelle maison dans les cinq prochaines années.

Ce segment démographique devrait modifier profondément le marché de l’immobilier canadien dans les années à venir étant donné le nombre d’acheteurs et de vendeurs potentiels. Il faut savoir qu’actuellement, selon les chiffres du sondage, plus des trois quarts des baby-boomers (77 %) sont propriétaires d’une résidence. D’ailleurs, si 20 % des baby-boomers songent à acheter un nouveau logement, la grande majorité d’entre eux (71 %) comptent rester dans leur résidence actuelle.

Cependant, les régions risquent de bénéficier davantage de ce mouvement car 56 % des baby-boomers considèrent le marché du logement de leur région inabordable pour la retraite.

« Nos recherches démontrent que les plus petites villes et marchés récréatifs attireront plus d’investissements que les grandes villes », explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

Plus d’un tiers (34 %) des répondants se disent ouverts à l’idée de déménager dans une autre ville ou banlieue où le prix des propriétés serait plus abordable. Parmi ces répondants, 31 % avouent ne pas vouloir déménager à plus d’une heure de leur résidence actuelle, 30 % se disent prêts à s’éloigner plus et 20 % d’entre eux affirment pouvoir vivre n’importe où.

Quant au nouveau type de résidences recherchées, les avis sont divisés. Moins de la moitié des répondants du sondage (41 %) optent pour un logement plus petit et 52 % avouent ne pas vouloir réduire la taille de leur logement.

UNE BONNE SITUATION FINANCIÈRE

La majorité des baby-boomers se trouvent dans une situation financière solide et sur la bonne voie de rembourser leur prêt hypothécaire si ce n’est pas déjà fait. Selon l’enquête, 77 % des propriétaires d’une maison ont déjà remboursé la moitié de leur prêt et 61 % en ont même déjà remboursé plus de 90 %.

S’ils achetaient une nouvelle résidence, plus de la moitié d’entre eux (54 %) indiquent avoir un budget d’un montant inférieur à 450 000 $ et 25 % disent avoir un budget supérieur ou égal à cette somme.

De nombreux baby-boomers se sont également dit prêts à aider leurs enfants pour qu’ils puissent s’acheter un bien immobilier. Un peu moins de la moitié (47 %) affirment qu’ils subventionneraient l’acquisition d’une maison pour leurs enfants dans une certaine mesure.

UNE RÉGION, UNE SITUATION

Selon la région, les baby-boomers n’ont pas la même situation. Ainsi, en Colombie-Britannique, cette génération a plus de peine à accéder à un bien immobilier. Les Britanno-colombiens de 54 à 72 ans affichent le taux le plus bas de propriétaires (70 %).

Avec la hausse rapide du prix des maisons, les baby-boomers de l’Ontario sont ceux qui sont le plus enclins à opter pour un logement plus modeste à leur retraite. Ainsi, 40 % d’entre eux se disent prêts à déménager dans une autre ville ou banlieue où les maisons seraient plus abordables.

« Les baby-boomers de l’Ontario cherchent à réduire leurs dépenses à l’approche de la retraite », a confié Caroline Baile, dirigeante de l’agence Royal LePage Your Community Realty. « En optant pour un espace plus petit, par exemple une copropriété, ou une ville plus abordable, les baby-boomers sont en mesure de tirer profit de la valeur nette de leur résidence et ainsi avoir davantage de certitudes quant à leurs coûts. »

Au Québec, la situation semble bien meilleure pour les baby-boomers alors qu’ils sont les plus susceptibles de se satisfaire de leurs conditions de vie actuelles. Seulement 11 % d’entre eux envisagent d’acheter une nouvelle propriété dans les cinq prochaines années, 12 % planifient d’en acheter une à la retraite et 77 % affirment n’avoir aucune intention de partir s’installer dans une nouvelle ville à la retraite. Ce sont les taux les moins élevés de toutes les régions sondées.

« Quand les baby-boomers du Québec vendent leur propriété, c’est pour l’une des deux raisons : débloquer la valeur nette soit pour profiter de la vie, soit pour aider leurs enfants à acheter une maison », explique Pierre Lafond, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance.

Ce sondage a été réalisé à partir d’une enquête en ligne effectuée auprès de 1000 membres de la génération des baby-boomers entre les 12 et 17 juillet 2018 par l’entremise du panel en ligne de la société Léger. Afin d’acquérir une meilleure connaissance de la dynamique du marché par région de ce groupe démographique, des entretiens ont été menés avec des courtiers immobiliers de Royal LePage dans les villes ciblées.

La rédaction