Les baisses de taux ne font que commencer au Canada

24 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Le prochain gouverneur de la Banque centrale du Canada, Mark Carney, devra apprendre à conduire les rênes de l’institution rapidement lorsqu’il entrera en fonction le mois prochain, puisqu’il devra vraisemblablement poursuivre les baisses de taux mises en place par son prédécesseur.

À l’occasion de sa dernière décision en sept ans de carrière au sein de la Banque, le gouverneur David Dodge a abaissé mardi le taux directeur de 25 points de base pour le porter à 4 %. Cette décision, qui suivait une autre baisse d’un quart de point en décembre, visait à faciliter les conditions de crédit dans les marchés financiers afin de protéger le pays contre le ralentissement économique aux États-Unis.

Mark Carney, qui entrera officiellement en poste le 1er février prochain, pourrait abaisser les taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion de la banque, le 4 mars 2008, selon Éric Lascelles, économiste en chef et stratège des taux chez Valeurs TD.

Cette transition entre les gouverneurs ne devrait pas provoquer de remous, mais la Banque du Canada pourrait prendre un ton plus conciliateur avec l’arrivée de Mark Carney, en raison de son expérience au sein des marchés financiers, source actuelle d’inquiétudes.

Alors qu’il arrive en eaux tumultueuses, on s’attend à ce qu’il maintienne la stratégie mise en place par David Dodge, qui s’est traduite par un important développement économique et une inflation stable. L’une des leçons qu’il pourrait apprendre de son prédécesseur, qui a dit regretter que certaines décisions n’aient pas été prises en temps voulu, c’est d’agir rapidement.

En effet, du côté américain, même si la Réserve fédérale ne s’est pas exprimée explicitement à ce sujet, la bulle immobilière a été encouragée par la lenteur observée dans la hausse des taux entre 2004 et 2006, d’après Éric Lascelles. Les problèmes subséquents observés dans le marché immobilier ont entraîné des défauts de paiements d’hypothèques, lesquels ont dégénéré en crise de liquidités et placé les États-Unis au bord de la récession.