Les Canadiens préoccupés par la retraite

Par La rédaction | 1 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Malgré des gains importants qui, au cours des dernières années, ont propulsé certains marchés boursiers au sommet, près des deux tiers des Canadiens doutent d’atteindre un jour leurs objectifs de retraite.

Le premier sondage Global Investor Pulse Survey de BlackRock affirme que « le financement d’une retraite confortable » est la priorité pour 44 % des investisseurs canadiens. Or, seulement 64 % sont convaincus qu’ils peuvent atteindre cet objectif.

Le pourcentage des revenus nets consacré au coût de la vie, aux factures et au remboursement des dettes au Canada s’élève à 48 %. À titre comparatif, la moyenne mondiale est de 40 %, tandis qu’aux États-Unis et en Australie ce chiffre grimpe à 49 %.

Ces coûts se traduisent par des déficits généralisés sur le plan de l’épargne personnelle. En moyenne, les Canadiens épargnent seulement 14 % du salaire net mensuel, en deçà de la moyenne mondiale de 18 %. En comparaison, le taux d’épargne est de 16 % aux États-Unis, de 17 % en Australie et de 29 % à Hong Kong.

Les investisseurs canadiens continuent également de répartir une part significative de leurs actifs dans des comptes de liquidités à faible rendement ou sans rendement. Ces comptes représentent 43 % de l’épargne et des investissements des répondants au sondage. Il s’agit du plus faible taux de liquidité parmi les pays étudiés, et il demeure inférieur à la moyenne mondiale de 56 %.

À cause de la hausse de l’espérance de vie, les investisseurs commencent à reconnaître que leur épargne-retraite devra durer plus longtemps que prévu, même s’ils ne s’en font pas assez pour s’assurer de posséder assez de revenus pour une vie plus longue.

« La bonne nouvelle est que les investisseurs canadiens semblent au moins conscients des dangers, explique Noel Archand, directeur général de BlackRock Canada. Maintenant, leur défi consiste à agir. »

Pourtant, les investisseurs canadiens montrent un peu plus d’optimisme quant à leur avenir financier que leurs homologues des États-Unis et d’ailleurs. Cinquante-cinq pour cent (55 %) des Canadiens se disent positifs quant à leur avenir financier, par rapport à 48 % des investisseurs au niveau mondial.

Épargne-retraite insuffisante

Un autre sondage, réalisé par Angus Reid, a dénoté que trois Canadiens sur quatre estiment qu’ils n’épargnent pas suffisamment pour combler leurs besoins à la retraite.

Les résultats ont été diffusés lors de la publication du livre The Third Rail : Confronting our Pension Failures, écrit par Jim Leech, président de Teachers, la caisse de retraite des enseignants de l’Ontario et Jacquie McNish, journaliste au Globe and Mail. Seulement 26 % des Canadiens croient épargner assez pour répondre à leurs besoins futurs. Les ménages dont les revenus n’atteignent pas 50 000 $ en épargnent 7 %. Ce chiffre monte à 9 % dans le cas de ménages dont le revenu se chiffre entre 50 000 $ et 99 000 $. Quelque 15 % n’épargnent pas du tout.

« Beaucoup de Canadiens seront étonnés d’une part de connaître le taux d’épargne nécessaire pour atteindre leur revenu de retraite cible, et d’autre part d’apprendre que ces revenus vont chuter, explique M. Leech. Il semble clair que les systèmes de retraite actuels ne facilitent pas l’atteinte des objectifs d’épargne. De manière urgente, il faut faire appel au leadership politique afin d’introduire une stratégie plus flexible de planification de la retraite, laquelle puisse résister aux pressions que supposent l’augmentation du nombre de retraités et de l’espérance de vie. »

La rédaction