Les comptes bancaires d’une ex-conseillère bloqués

Par La rédaction | 25 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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À la demande de l’Autorité des marchés financiers, le Bureau de décision et de révision (BDR) a récemment fait bloquer les comptes bancaires et les actifs de Nathalie Beckers. Cette ex-représentante en assurance de personnes exerçait dans la région des Basses-Laurentides.

L’Autorité suspecte que Nathalie Beckers se serait approprié des fonds appartenant à l’une de ses clientes âgée de 92 ans. Dans ce dossier, Mme Beckers aurait agi illégalement à titre de représentante, alors que son certificat en assurance de personnes et assurance collective de personnes avait été radié temporairement par la Chambre de la sécurité financière (CSF) en 2012. Mme Beckers aurait également transmis un relevé falsifié à la fille de la dame âgée pour répondre à ses demandes insistantes.

Dans sa décision, le BDR affirme « qu’il est justifié de prononcer les ordonnances de blocage tel que demandé considérant les allégations d’appropriation des fonds d’une cliente et de falsification d’un document, et ce, dans l’optique d’assurer la protection des clients. Les fonds de la cliente auraient transité par différents comptes bancaires (…). Il convient donc de prononcer des ordonnances de blocage à l’encontre de ces comptes et une ordonnance de blocage de nature plus générale afin d’éviter que d’autres biens non identifiés encore par l’enquête ne soient divertis (…). »

Avis aux clients du cabinet L’Autorité a par ailleurs reçu l’autorisation de prendre possession des dossiers, des livres et des registres du cabinet Nathalie Beckers, services financiers inc. L’AMF pourra ainsi vérifier si d’autres clients auraient été lésés. Les clients du cabinet sont invités à communiquer directement avec leur compagnie d’assurance pour toute question relative à leur police.

Une douzaine d’années dans le domaine En 2012, le comité de discipline de la CSF avait prononcé une radiation provisoire de six mois à l’encontre de Mme Beckers. La conseillère avait été notamment reconnue coupable d’avoir fait des représentations fausses, trompeuses ou susceptibles d’induire en erreur, quant à une demande d’avance sur un contrat d’assurance-vie, en présentant à un client qu’il s’agissait d’encaisser des surplus lorsqu’il s’agissait d’un emprunt.

Dans sa décision, le comité de discipline mentionnait que ces infractions « établissent une pratique négligente de Mme Beckers, une pratique inacceptable de tout professionnel, surtout qu’elle était expérimentée et comptait douze ans de pratique dans le domaine ».

La rédaction