Les conseillers canadiens ont un penchant pour les actions américaines

Par Ronald McKenzie | 26 juin 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus des trois quarts des conseillers canadiens (78 %) manifestent davantage d’optimisme envers les Bourses américaines qu’à l’endroit des parquets canadiens, révèle une étude de la Sun Life.

Pourquoi ce penchant pour les États-Unis? Parce que la « tenue favorable » de l’économie américaine continue de surprendre. « Cette tendance à la hausse n’a pas échappé aux conseillers du Canada. Nous sommes optimistes à l’égard des marchés américains depuis l’an dernier et croyons qu’ils offrent les occasions les plus grandes par rapport aux autres grands marchés boursiers, suivis des marchés émergents », analyse la Sun Life.

Les conseillers interrogés par la Sun Life relèvent à l’échelle mondiale divers facteurs économiques qui menaceront l’économie canadienne dans l’année qui vient. Plus de la moitié d’entre eux (57 %) considèrent un recul prononcé de l’économie chinoise comme l’une des trois menaces les plus sérieuses. Les deux autres grands dangers potentiels sont l’éclatement de la zone euro et la crise liée aux dettes souveraines.

Par ailleurs, la faible consommation des ménages (36 %), le prix du pétrole (35 %) et l’inflation (22 %) menacent également l’économie canadienne.

« Nous estimons que les Canadiens continuent d’alourdir une dette qui est déjà pesante pour eux. L’épargne est faible et le marché de l’habitation surchauffe un peu plus de jour en jour », ajoute la Sun Life.

L’étude de la Sun Life met également en lumière les faits suivants :

* 71 % des conseillers croient que le taux de financement à un jour au Canada sera plus élevé le 30 juin 2013 qu’il ne l’est aujourd’hui.

* 69 % estiment que l’indice des prix à la consommation augmentera de 1 à 2 % au cours des 12 prochains mois.

* Les conseillers croient que près de la moitié de leurs clients (48 %) ont une moins grande tolérance au risque depuis 2008.

* 37 % pensent que leurs clients sont pessimistes concernant les conditions actuelles du marché.

* La crainte de perdre leur capital (62 %) est la principale préoccupation que les conseillers entendent leurs clients exprimer, suivie de la crainte que le rendement de leurs placements ne soit pas suffisant pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs quant à leur niveau de vie (61 %).

* La crainte que l’argent placé ne soit pas suffisant pour la retraite (60 %) et la crainte ne pas avoir assez de temps pour compenser les pertes si les marchés s’effondrent (59 %) sont d’autres inquiétudes soulevées par leurs clients.

L’étude de la Sun Life a été menée en avril et en mai dernier auprès de 475 conseillers. Plus des deux tiers (70 %) étaient des représentants en épargne collective.

Ronald McKenzie