Les courtiers à escompte, refuge des petits investisseurs.

22 juillet 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

(22-07-2005)Les commissions réduites offertes par les courtiers àescompte n’attirent pas les investisseurs fortunés, note l’Associationcanadienne de courtiers en valeurs mobilières(ACCOVAM)dans son derniernuméro de Richesse et patrimoine.

En effet, le compte moyen d’un client tourne autour de 40 000 $ chezles courtiers à escompte, alors qu’il est de plus de 100 000 $chez les sociétés de plein exercice.

Au cours des cinq derniers trimestres, les neuf courtiers à escompterecensés par l’ACCOVAM ont vu leur actif croître de 24 %à 35,8 milliards de dollars. En soi, c’est une bonne nouvelle.Par contre, l’actif géré par leurs neuf homologues de pleinexercice, lui, a bondi de 32 % pour s’établir à 57,1 milliardsde dollars.

Quand les investisseurs atteignent un certain niveau de richesse, dit l’ACCOVAM,ils «peuvent davantage rechercher les conseils d’un professionneldans le but de préserver ou de faire fructifier davantage leurs avoirs».

La période à l’étude(2002-2004)a étéfructueuse pour l’industrie des valeurs mobilières. Les ventesont augmenté partout : + 30 % pour les courtiers à escompte(210millions de dollars en 2004), ce qui est notable, mais + 60 % du côtédes plein-exercice(582 million de dollars en 2004), «grâce en partieà une excellente saison des REER» en 2004, souligne l’ACCOVAM..

La rentabilité globale s’est également améliorée.En raison de leurs frais d’exploitation moins élevés, lescourtiers escompteurs ont affiché des bénéfices avant primeset provisions fiscales «sensiblement supérieurs à ceux deleurs homologues de plein exercice».

Sans surprise, on apprend que les comptes de courtage à escompte contiennentsensiblement plus d’actions(58,6 % des actifs)que ceux des maisons deplein exercice(43,5 %).

C’est le contraire pour les obligations. Les comptes ouverts chez lesescompteurs renferment à peine 9,9 % d’obligations en moyenne,comparativement à 27,7 % pour ceux des plein-exercice. «Alors qu’ilen coûte beaucoup moins cher de passer un ordre boursier par l’intermédiaired’un courtier à escompte […] il est difficile, voire impossible,d’obtenir le même type d’économies dans le cas desordres sur obligations», dit l’ACCOVAM.

Avec la tendance des frais à la baisse, les courtiers à escomptedoivent relever des défis multiples. Contrairement à leurs homologuesde plein exercice, ils ne peuvent pas compter «sur les relations unissantles clients à leur conseiller pour fidéliser leur clientèle».

Ils devront donc tabler sur ce qui les distingue déjà : l’améliorationtechnologique continue qui permet aux investisseurs en ligne qui gèrenteux-mêmes leurs affaires «à prendre des décision pluséclairées».

Les courtiers à escompte ont maintenant «une décision difficileà prendre, à savoir à quoi consacrer leurs investissementsen technologie et en publicité», conclut l’ACCOVAM

Pour lire l’étude, cliquezici.