Les cyberattaques menacent l’économie

Par La rédaction | 10 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : 123rf

Le cyber-risque est aujourd’hui l’une des principales menaces pour l’économie connectée, au point que le marché de l’assurance dans ce secteur pourrait atteindre quelque 10 G$ durant les deux prochaines années, rapporte La Tribune.

Reprenant des données publiées dimanche par le réassureur allemand Munich Re, le quotidien économique français précise que l’assurance des risques liés au secteur numérique mondial a constitué un marché d’environ cinq milliards de dollars l’an dernier, mais que celui-ci pourrait peser entre huit et neuf milliards en 2020, et jusqu’à 20 G$ à l’horizon 2030.

Soulignant que le cyber-risque représente actuellement l’un de ses principaux secteurs de croissance stratégique, Munich Re indique qu’« une attention plus forte aux risques et aux dégâts cyber va soutenir la demande envers les solutions d’assurance ».

JUSQU’À 125 MILLIARDS D’OBJETS CONNECTÉS EN 2030

« La mise en réseau croissante des machines et des équipements peut faire émerger des risques très complexes, tels que le vol de données, une dégradation de l’interaction entre les machines connectées et même la défaillance de lignes de production et de chaînes d’approvisionnement », s’alarme le réassureur en marge d’un rassemblement de professionnels du secteur organisé à Monaco.

La raison? Durant la seule année 2017, environ 27 milliards d’appareils ont été connectés dans le monde et, si l’on en croit les prévisions du groupe allemand, ce chiffre devrait exploser à 125 milliards en 2030. « Les coûts économiques des cyber-attaques à grande échelle dépassent déjà les dégâts causés par les catastrophes naturelles. Lorsque des petites et moyennes entreprises sont touchées, de telles attaques peuvent affecter leur existence même », met notamment en garde Munich Re.

Jusqu’à présent, les dégâts les plus importants ont été causés par des logiciels malveillants comme WannaCry ou NotPetya, qui ont notamment piraté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde l’an dernier. À l’époque, les cyberpirates avaient réclamé une forte rançon en échange de leur déblocage.

LA PRÉVENTION AUSSI IMPORTANTE QUE L’ASSURANCE

Rappelant que ce type de cyberattaques entraîne très souvent une interruption de l’activité des compagnies ciblées tout en lui occasionnant la pertes de nombreuses données, Munich Re estime que cette tendance se poursuivra « puisque de plus en plus de machines et d’appareils sont connectés » sur planète.

Pour limiter les dégâts en cas d’intrusion malveillante, la question de l’assurance ne représente qu’un aspect du problème, insiste cependant la compagnie. Celle-ci conclut que la prise de certaines « mesures techniques » préventives ainsi qu’une « réaction rapide » de l’entreprise visée en cas de problème sont « au moins aussi importants ».

La rédaction