Les cyberpirates de JPMorgan ont été arrêtés

Par La rédaction | 23 juillet 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les autorités américaines et israéliennes ont annoncé avoir arrêté et inculpé plusieurs individus qui seraient liés à une vaste attaque informatique dont a été victime l’été dernier la banque JPMorgan Chase, rapporte l’Agence France-Presse.

Gery Shalom et Ziv Orenstein, deux présumés pirates israéliens, ont ainsi été interpellés et placés en garde à vue hier pour 20 jours grâce à la coopération entre l’unité de la police israélienne spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité et le Federal Bureau of Investigation (FBI).

À Washington, les autorités fédérales ont indiqué qu’elles allaient demander leur extradition.

BLANCHIMENT ET MANIPULATION DES COURS

De leur côté, les forces de l’ordre américaines ont procédé à l’arrestation de Yuri Lebedev et d’Anthony Murgio à leur domicile en Floride. Un cinquième complice, Joshua Samuel Aaron, un Américain vivant en Russie, est actuellement en fuite.

Les cinq hommes sont poursuivis par la justice américaine pour blanchiment d’argent, manipulation de cours de bourse et opérations illégales liées à la monnaie virtuelle bitcoin, selon des documents judiciaires que l’AFP a pu consulter.

Même si ces pièces ne mentionnent pas de lien avec l’attaque informatique menée contre JPMorgan Chase, une source proche du dossier, confirmant des informations du New York Times, a indiqué que les noms de deux des inculpés figurent dans la liste des suspects établie par le FBI pour cet acte de piraterie.

76 MILLIONS DE MÉNAGES CONCERNÉS

En août 2014, l’intrusion illégale dans le système informatique de la plus grande banque américaine en termes d’actifs avait affecté 76 millions de ménages et quelque sept millions de PME, selon l’institution financière.

Celle-ci avait toutefois assuré que les cyberpirates n’avaient eu accès qu’aux listes des clients et qu’ils n’avaient pas pu voler de données personnelles, comme les numéros de compte, les mots de passe, les dates de naissance et les numéros de sécurité sociale.

Seules certaines informations, telles que leurs noms, leurs numéros de téléphone ou leurs adresses électroniques avaient été détournées par les intrus, avait alors insisté la banque dans un document adressé à la Security Exchange Commission, le gendarme américain des marchés.

DES GAINS DE PLUSIEURS MILLIONS

D’après des médias israéliens cités par l’AFP, le groupe de pirates interpellé est soupçonné d’avoir tout de même dérobé des données sensibles sur les comptes piratés et de les avoir ensuite utilisées pour acquérir des actions par le biais d’une société-écran.

Leur but? Faire monter artificiellement les cours de titres qu’ils avaient achetés au plus bas avant de les revendre au plus haut. Autant de manipulations qui leur auraient rapporté plusieurs millions de dollars.

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