Les entreprises canadiennes préfèrent limiter leurs activités à l’intérieur du pays

20 juillet 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les petites et moyennes entreprises canadiennes(PME)canadiennes hésitent à étendre leurs activités à l’extérieur du pays. C’est ce que révèle une étude sur les tendances des PME effectuée par l’édition canadienne du Business Monitor 2007 d’UPS.

En effet, 37% des entrepreneurs interrogés jugent que leurs activités au Canada sont suffisantes, tandis que 17% excluent l’expansion internationale avant de réussir à l’échelle nationale.

«Cette attitude complaisante est troublante quand on sait que les PME constituent 98% des échanges commerciaux au Canada, affirme Mike Tierney, président d’UPS Canada. Le Canada court le risque d’être laissé pour compte sur les marchés internationaux de plus en plus compétitifs à moins que ne survienne un changement dans les pratiques de nos entrepreneurs pour saisir les occasions d’affaires qui se présentent sur la scène internationale.»

Selon l’étude, les PME qui ont embrassé le commerce international en voient les bénéfices et disent vouloir poursuivre dans cette voie. Ainsi, près de la moitié des PME présentes sur la scène internationale comptent accroître leur main-d’oeuvre dans les 12prochains mois, comparativement à 26% de leurs contreparties qui en sont absentes.

Par ailleurs, 65% des PME importatrices et 56% des exportatrices voient la mondialisation comme positive, tandis qu’un peu plus de la moitié de celles qui n’importent et n’exportent pas restent indécises.

Les PME canadiennes demeurent tout de même optimistes. Elles considèrent d’ailleurs que l’économie canadienne a plus de chance de croître que celle de pays dont la croissance économique est rapide, comme l’Inde. En fait, les deux tiers des répondants s’attendent à ce qu’il n’y ait que la croissance économique chinoise qui dépasse celle du Canada dans les trois prochaines années. Ils prévoient même un déclin de l’économie du Moyen-Orient et des États-Unis d’environ 24% et 22%, respectivement.

Bien qu’elles ne se résolvent pas à étendre leurs activités aux marchés internationaux, la grande majorité des PME au Canada perçoivent la mondialisation de façon positive ou neutre. Seulement 15% la voient comme négative. Cette attitude positive rejoint les données recueillies dans l’édition européenne du Business Monitor d’UPS.

«Il y a une dichotomie entre les gestes que posent les PME quant à leur expansion internationale et leur optimisme face à l’avenir économique du Canada sur la scène internationale», termine M.Tierney. Pourtant, selon la recherche, les entreprises canadiennes auraient toutes les chances de réussir.

Le sondage de l’édition canadienne du Business Monitor a été réalisé par TNS Canadian Facts pour le compte d’UPS Canada, entre mars et avril 2007, auprès de 637décideurs francophones et anglophones de PME canadiennes à travers les pays. La marge d’erreur est de +/-3,9%.