Les épargnants canadiens s’ajustent aux marchés et leur redonnent progressivement leur confiance

24 juillet 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En général, les Canadiens disent être restés confiants dans les placements lors du dernier trimestre, malgré la volatilité des marchés boursiers, la hausse du prix de l’essence et des aliments, ainsi que la crise qui secoue le marché américain des prêts hypothécaire à risque. C’est ce que révèle le 38e sondage trimestriel national de la Financière Manuvie.

Selon ce sondage, l’indice de confiance des épargnants Manuvie a gagné deux points pour s’établir à +24 à la fin de juin, après une baisse de cinq points en mars. Parmi les catégories de placement, seul l’intérêt pour l’immobilier a faibli. En fait, sept catégories et instruments de placement sur 10 ont gagné du terrain par rapport au sondage du trimestre précédent.

« Nous recevons des réponses cohérentes des Canadiens, qui laissent entendre qu’ils s’ajustent calmement aux événements quotidiens, précise Paul Rooney, président et chef de la direction, Manuvie Canada. Les résultats de notre dernier sondage indiquent un certain changement de cap; en effet, on délaisse l’immobilier en faveur des liquidités et des fonds spécialisés. Les Canadiens continuent de montrer un intérêt marqué pour les fonds communs et les fonds distincts, alors que leur intérêt envers les actions demeure mitigé. »

L’indice trimestriel de confiance Manuvie indique le degré de confiance des Canadiens relativement à dix catégories et instruments de placement. Il repose sur le pourcentage des sondés qui jugent la période favorable ou très favorable aux placements, diminué du pourcentage de ceux qui pensent le contraire.

Quatre catégories de placement sur six ont gagné du terrain selon le sondage de juin.- Les placements dans les résidences principales (rénovations ou remboursement de l’emprunt hypothécaire) étaient encore la catégorie la plus populaire chez les Canadiens (elle l’est depuis 1999), malgré un recul de 2 %. L’indice a perdu deux points en juin pour s’établir à +53. Parmi les sondés, 65 % croient que le moment est propice ou très propice pour placer dans leur propre maison; 12 % le jugent défavorable ou très défavorable.

– Les placements à revenu fixe (rentes et CPG compris) ont pris la deuxième place. À +28, l’indice demeure élevé par rapport à son creux de +4 de la mi-2004.

– En troisième place, les fonds équilibrés se sont aussi hissés à +25, avec huit points en plus. Chez les répondants, 46 % jugent que les fonds équilibrés sont un bon ou un excellent moyen de placement, contre 21 % qui ont affirmé le contraire.

– Les liquidités (comptes d’épargne compris) ont connu la plus forte hausse, grimpant de neuf points au dernier trimestre pour s’établir à +23.

– L’immobilier est la seule catégorie de placement à avoir reculé, passant de la seconde à la cinquième place entre mars et juin. À +17, les placements immobiliers ont accusé la plus forte baisse pour le trimestre, se repliant de 11 %..

– Après des hausses modestes l’année dernière, l’indice des actions a gagné six points en juin pour s’établir à -1. C’est la seule catégorie ayant obtenu une note négative. Parmi les sondés, 31 % ont affirmé que le moment était propice ou très propice pour placer son argent dans des actions, directement ou par le biais de fonds communs; 32 % ont jugé les actions comme un mauvais choix. Environ 23 % estiment que la période n’est ni propice ni défavorable pour acheter des actions.

Quant aux quatre instruments de placement:- Parmi les préférés des Canadiens, les REER ont gagné un peu de terrain en juin (+1), montant à +56. Ainsi, 68 % des répondants jugent qu’il s’agit d’une bonne ou d’une très bonne période pour verser des cotisations dans un REER, tandis que 12 % considèrent que la période est mauvaise ou très mauvaise.

– Les REEE ont régressé de cinq points, reculant à +45. Parmi les sondés, 59 % jugent le moment propice pour placer dans des REEE, contre 14 % qui pensent le contraire.

– À +22, l’indice des fonds communs de placement s’est avancé de cinq points depuis le dernier sondage trimestriel, montrant que 43 % des répondants croyaient que la période était bonne ou très bonne pour participer à des fonds communs, et que 21 % jugeaient qu’elle était mauvaise ou très mauvais. Environ 25 % estiment que la période n’est ni propice ni défavorable pour placer dans ces fonds.

– Les fonds distincts ont aussi gagné cinq points en juin, établissant la popularité des fonds communs à +22.

Le sondage a été mené par Omnitel, division de Acrobat Research, et a été effectué par Maritz Research auprès de 1 000 Canadiens de 18 ans ou plus, entre le 19 juin et le 24 juin 2008. La marge d’erreur est de plus ou moins 3 %, 19 fois sur 20.