Les États-Unis en voie de devenir les rois du pétrole

Par Ronald McKenzie | 13 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Oil pump and storage tanks at south end of California’s Central Valley.

Les États-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole d’ici 2016, devant l’Arabie saoudite et la Russie, dit l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport annuel déposé mardi.

Cependant, cette domination sera de courte durée, car les gisements du Texas et du Dakota du Nord seront sur le déclin d’ici 2020. Le Moyen-Orient reprendra alors le titre de plus grand producteur au monde.

« Nous prévoyons deux étapes sur les marchés pétroliers. Jusqu’en 2020, nous attendons un accroissement du pétrole léger; je le qualifierais d’envol. Et, étant donné la hausse de la production au Brésil, le besoin de pétrole du Moyen-Orient baissera à coup sûr au cours des prochaines années », a indiqué Fatih Birol, économiste en chef de l’AEI, cité par l’agence Reuters.

Le spécialiste a ajouté : « Vu les ressources limitées [de pétrole léger aux États-Unis], un plateau va être atteint, avant un déclin. Après 2020, il y aura une nette domination du pétrole du Moyen-Orient. »

L’AIE juge essentiel de continuer à investir dans cette région, notamment face à une demande de plus en plus importante en Asie.

Même si la production de pétrole léger, notamment de schiste, augmente aux États-Unis et qu’elle répond en partie aux besoins mondiaux, l’AIE l’estime insuffisante à terme.

« Le pétrole de schiste est une très bonne chose pour les États-Unis et le monde. Mais la demande vient d’Asie. D’abord de Chine, puis menée par l’Inde à partir de 2020. Il faudra donc du pétrole du Moyen-Orient pour répondre à la hausse des besoins en Asie », a conclu M. Birol.

Ronald McKenzie