Les États-Unis étonnent les économistes de Desjardins

Par La rédaction | 26 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Si vous suivez de près l’évolution de l’économie des États-Unis, vous serez intéressé d’apprendre que :

* La confiance des consommateurs s’est améliorée en juin selon l’enquête du Conference Board. La hausse de 7,1 points fait progresser l’indice de 74,3 à 81,4, le plus haut niveau depuis janvier 2008.

* Les nouvelles commandes de biens durables ont augmenté de 3,6 % en mai après un gain similaire en avril. Excluant la défense et l’aviation, les nouvelles commandes de biens d’investissement ont progressé de 1,1 % après une hausse de 1,2 %.

* Les ventes de maisons individuelles neuves ont augmenté de 466 000 unités en avril à 476 000 unités en mai.

* Le prix des maisons existantes dans les 20 principales villes a augmenté de 1,7 % en avril. La variation annuelle de l’indice qui mesure le prix des maisons est passée de 10,9 % à 12,1 %.

Les spécialistes du Mouvement Desjardins qualifient ces quatre bonnes nouvelles de « surprises positives ».

« L’amélioration de la confiance des consommateurs est étonnante, car la hausse des prix de l’essence et la baisse de 3 % de la Bourse depuis le début du mois s’ajoutaient à la possibilité d’un essoufflement normal qui aurait suivi les bonnes croissances d’avril et mai. Les ménages semblent surtout optimistes face à la situation du marché du travail, ce qui augure bien pour les embauches de juin qui seront publiées la semaine prochaine », a commenté Francis Généreux, économiste principal au Mouvement Desjardins.

Pour ce qui est des biens durables, la hausse des nouvelles commandes a été un peu plus forte que prévu. La forte croissance des commandes d’avions a été à la hauteur des attentes, mais ce sont les autres secteurs qui ont surpris. « La baisse de l’indice ISM manufacturier en mai et, surtout, celle du sous-indice lié aux nouvelles commandes suggéraient une certaine faiblesse qui n’a finalement pas eu lieu », note l’expert.

Du côté de l’immobilier, plusieurs facteurs suggéraient une stagnation des ventes de maisons neuves en mai. « Le gain de 2,1 % est donc étonnant, signale Francis Généreux. Il provient surtout d’une forte croissance des ventes dans le nord-est et le Midwest des États-Unis.»

La hausse des prix des maisons existantes en avril a dépassé les attentes. De plus, la croissance de 1,1 % initialement estimée pour mars a été revue à 1,9 %, la plus forte hausse mensuelle depuis que l’indice S&P/Case-Shiller est publié. Depuis le creux de janvier 2012, l’indice a augmenté de 13,5 %.

« Les nouvelles commandes de mai suggèrent que l’investissement pourrait continuer à croître au second trimestre alors que l’ISM signalait plutôt une stagnation. Du côté des ménages, leur situation continue clairement de s’améliorer, ce qui se reflète dans la reprise du marché de l’habitation », conclut Francis Généreux.

La rédaction