Les étrangers lèvent le nez sur les titres canadiens

21 août 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(22-08-2006)En juin,les investisseurs étrangers ont cessé d’acheter les actions canadiennes en bloc, comme ils l’ont fait pendant plusieurs mois consécutifs depuis presque un an. L’achat de ces titres a considérablement chuté, passant de5,9milliards de dollars à seulement 343millions de dollars en un mois, rapporte Statistique Canada.

Les investisseurs étrangers se sont départis de1,1milliard de dollars en juin. Dans l’ensemble, les résidents des États-Unis ont réduit leurs acquisitions de près des trois quarts pour atteindre 938millions de dollars, suivis des Britanniques qui n’ont acheté que pour 691 millions de dollars. Les investisseurs des autres pays de l’Union européenne ont vendu pour 2,4milliards de dollars d’actions canadiennes. Les non-résidents ont acquis pour4,5milliards de dollars d’instruments du marché monétaire canadien en juin, un sommet. Ils ont surtout privilégié les effets émis par le gouvernement fédéral et ses entreprises en déboursant 4,1milliards de dollars, un montant jamais enregistré depuis10ans. Par ailleurs, les achats importants d’effets de gouvernements provinciaux ont enrichi leurs portefeuilles d’un autre demi-milliard de dollars.

Les Américains et Britanniques ont été les principaux acquéreurs d’effets à court terme canadiens, pour lesquels ils ont investi3,8milliards et1,1milliard de dollars respectivement. Les achats américains ont été les deuxièmes plus importants jamais enregistrés, alors que ceux des Britanniques ont atteint leur plus haut sommet depuis avril2002.

Les obligations canadiennes ont reculé de3,3milliards de dollars dans les portefeuilles étrangers, surtout en raison des ventes de3,7milliards de dollars d’émissions du gouvernement fédéral. Les non-résidents se sont procurés pour1,6milliard de dollars d’obligations d’entreprises fédérales, mais ces achats ont été en grande partie effacés par la vente d’émissions de gouvernements provinciaux et de sociétés.

Sur le plan des devises, les obligations canadiennes libellées en dollars canadiens et américains ont subi des désinvestissements similaires de la part des non-résidents. Toutefois, ces investisseurs ont acquis pour1,7milliard de dollars d’obligations libellées en d’autres devises. Les États-Unis et les économies émergentes ont été les principaux pays à se départir des obligations canadiennes. À l’opposé, les Européens en ont acquis pour2,6milliards de dollars.