Les finances du Canada viables, mais pas celles des provinces

Par La Presse Canadienne | 27 septembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les finances du gouvernement fédéral, jugées non viables en 2011, le sont depuis devenues, mais les provinces, elles, sont en eaux troubles, établit le directeur parlementaire du budget dans son plus récent rapport dévoilé jeudi.

Quant au Régime de pensions du Canada (RPC) et au Régime de rentes du Québec (RRQ), leurs ressources financières sont jugées viables.

Le directeur parlementaire du budget a inscrit ses conclusions dans son rapport de 2013 sur la viabilité à long terme des finances du gouvernement fédéral et des provinces.

Le gouvernement fédéral a atteint sa viabilité financière en grande partie grâce à son plan de compression des dépenses de l’État, mais aussi en faisant sa contestée réforme du Transfert canadien en matière de santé (TCS).

Toutefois, ce sont les provinces qui ont écopé et qui se retrouvent avec une charge financière plus grande sur leurs épaules en raison de ces changements apportés par Ottawa aux transferts en santé.

Ottawa s’est en plus dégagé une bonne marge de manœuvre financière, constate le Directeur parlementaire du budget (DPB).

Selon ses projections, la dette fédérale évolue de telle façon que devrait être respecté l’engagement du Canada envers le G-20, soit atteindre un rapport de la dette au produit intérieur brut (PIB) de 25 % d’ici 2021.

Mais le portrait est beaucoup moins rose pour les provinces: leurs finances sont jugées non viables et le cours de leurs dettes respectives continuera de s’alourdir, s’inquiète-t-il.

« Les autres ordres de gouvernement (que le fédéral) ont des finances non viables même dans les scénarios les plus favorables », est-il écrit dans le rapport.

« Pis encore, s’il n’est pas possible de freiner la croissance des coûts par rapport à ce qu’elle a été récemment, les provinces devront affronter un redoutable écart financier de 3,4 pour cent du PIB ».

Le rapport précise qu’il ne peut être pris comme une « prédiction du futur », car il se base sur des scénarios hypothétiques de dépenses gouvernementales et de revenus.

Le directeur parlementaire du budget a pour mandat de présenter au Parlement une analyse sur l’état des finances du pays, le budget des dépenses du gouvernement ainsi que les tendances de l’économie nationale.

La Presse Canadienne