Les fonds d’obligations ont la vie dure

26 juillet 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les obligations et les fonds d’obligations risquent d’apporter de mauvaises surprises aux épargnants qui en avaient acheté, indique le Globe and Mail. Par les temps qui courent, ils font tout, sauf apporter de la stabilité aux portefeuilles.

En effet, le rendement des fonds d’obligations les plus importants au pays a reculé de 1,5 à 5 % de janvier à la mi-juillet, ce qui laisse présager une première année de perte depuis 1999. Ces résultats vont sans doute secouer les investisseurs qui s’étaient repliés vers les obligations après un déclin des marchés boursiers qui a duré plus de quatre ans.

Le marché obligataire est actuellement en baisse à cause des risques d’inflation croissants, qui forcent les banques centrales à hausser leur taux directeur ou à présumer de hausses subséquentes. Cet environnement de taux élevés fait baisser le prix des obligations, entraînant ainsi une diminution de la valeur des fonds d’obligations et des obligations. Ce serait toutefois une erreur de ne considérer les obligations que sur cette base. Les obligations sont des instruments qui génèrent un revenu, et elles accompliront cette fonction en dépit de la hausse ou de la baisse des taux, pourvu que l’émetteur ne soit pas affecté par des problèmes internes qui se traduiraient alors par un défaut de paiement.

En dépit de la baisse de leur prix, les fonds d’obligations continueront de verser des distributions, et les obligations leur intérêt semi-annuel. De plus, le prix des obligations augmentera quand la hausse des taux d’intérêt aura fait son travail, c’est-à-dire ralentir la croissance économique et éviter la surchauffe.

Même si cette classe d’actif ne suscite plus aujourd’hui l’attrait qu’elle avait avant, il ne faut pas perdre espoir. Délaisser les obligations pour plonger aujourd’hui dans le marché des actions pourrait être risqué. En effet, la pire performance du marché obligataire a été beaucoup moins désastreuse que celle des marchés boursiers. En 1999, par exemple, les fonds d’obligations ont enregistré en moyenne une perte de 2,4 %. Un résultat décevant, certes, mais en aucun cas catastrophique. En 1994, autre année négative, ils avaient perdu 5,4 %. Plus inquiétant, mais toujours pas dramatique.

C’est une autre histoire pour les fonds d’actions. En 2001-2002, ils ont reculé en moyenne jusqu’à 12 %. Ce genre de chute pourrait se répéter advenant une correction boursière, attendue par beaucoup d’observateurs. Les gains enregistrés depuis le printemps 2003 ne peuvent se poursuivre indéfiniment.