Les fusions-acquisitions ont le vent en poupe

Par La rédaction | 14 avril 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Après une longue période de relative stagnation, les mariages d’entreprises ont le vent en poupe depuis le début de l’année et ce mouvement de croissance semble durable, selon les données publiées hier par EY.

Le cabinet de conseil a interrogé 1 600 décideurs dans 54 pays afin de mesurer leur « capital confiance », rapporte Le Monde. Résultat : « Pour la première fois depuis cinq ans, plus de la moitié des personnes interrogées [56 %] préparent des acquisitions sur les 12 prochains mois », observe Pip McCrostie, responsable du service des transactions chez EY.

D’après les calculs de la plateforme Dealogic, repris par le quotidien français, 1 003 milliards de dollars de transactions ont déjà été enregistrés dans le monde entre le 1er janvier et le 9 avril, soit une augmentation de 20 % sur un an.

Déjà 1 000 milliards en trois mois

C’est la première fois depuis cinq ans que les volumes dépassent la barre des 1 000 milliards de dollars aussi tôt dans l’année, souligne Le Monde. L’an dernier, le total des fusions-acquisitions dans le monde avait atteint 3 270 milliards de dollars.

Ce vaste mouvement de croissance est « une bonne nouvelle pour certaines fonctions dans les entreprises », estime pour sa part Le Figaro. La raison? Il renforce le rôle des directeurs M & A (Merger and Acquisitions) et crée de nouveaux métiers au sein des sociétés, constate EY dans une étude intitulée Global Corporate Development Study (en anglais), portant sur 39 pays et plus de 300 directeurs M & A et stratégie.

« Dans un contexte de reprise de ce marché qui semble s’inscrire dans la durée, les dirigeants responsables de ces projets voient la dimension stratégique de leur fonction s’accroître », confirme au Figaro Hervé Jauffret, associé d’EY Transaction Advisory Services.

Mieux garantir le succès des transactions

Pour plus de quatre directeurs M & A sur dix, relève le quotidien, le changement le plus important est « l’alignement plus marqué de leur fonction avec les objectifs stratégiques de leur entreprise ». Plus précisément, les responsables « doivent par exemple faire preuve d’une meilleure évaluation commerciale des cibles potentielles, afin de mieux garantir le succès des transactions ».

L’envolée des fusions-acquisitions a une autre conséquence au sein des entreprises, puisqu’elle a incité certaines d’entre elles à créer une fonction de « directeur de la croissance », note par ailleurs Le Figaro.

« Avec l’accent mis sur les acquisitions comme moteur de croissance, cette nouvelle fonction pourrait devenir une nouvelle étape pour les directions M & A, étant donné la proximité de plus en plus marquée avec le département stratégie », croit Hervé Jauffret.

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