Les générations X et Y trop optimistes?

Par La rédaction | 10 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les membres des générations X et Y sont confiants qu’ils atteindront leurs principaux objectifs financiers, malgré les obstacles sur leur route, démontre un rapport de l’Institut Info-retraite BMO.

Ce rapport, intitulé La création de richesse : Les défis financiers des générations X et Y, note que cet optimisme pourrait être malavisé puisque ces deux générations feront face à plusieurs obstacles qui pourraient venir freiner leur capacité à atteindre leurs objectifs financiers.

Rappelons que les membres de la génération X sont nés entre 1965 et 1979, alors que ceux de la génération Y sont nés entre 1980 et 2000.

Le rapport jauge donc la manière dont ces deux cohortes se sentent quant à l’atteinte de leurs objectifs financiers.

L’achat d’une maison

Si l’on jumelle les deux générations, 68 % se disent sûrs de pouvoir acheter une maison, les plus optimistes se situant au Québec et en Alberta (71 %) et les plus pessimistes en Colombie-Britannique (63 %). Avec le prix moyen des maisons qui représente environ huit fois le salaire brut annuel d’un travailleur canadien à temps plein, les membres des générations X et Y devront travailler plus fort, plus longtemps, et épargner plus que les générations précédentes pour atteindre l’objectif de devenir propriétaire. Par comparaison, en 1997, il en coûtait environ cinq fois le salaire annuel brut pour acquérir une maison.

Envoyer leurs enfants à l’université

Près de 70 % des sondés qui prévoient d’avoir des enfants ont exprimé qu’ils sont sûrs de pouvoir payer les frais des études postsecondaires de leurs enfants. La réalité est que ce sera un défi, avance BMO. Les membres des générations X et Y risquent fort d’avoir des enfants plus tard que les générations précédentes, et ils seront alors des « parents-retraités », c’est-à-dire des retraités avec des revenus limités et des enfants qui sont assez jeunes pour être toujours à l’université. Combiné au coût grandissant de l’éducation post-secondaire (BMO estime qu’il pourra en coûter jusqu’à 140 000 $ pour un enfant né en 2013), les générations X et Y s’alignent vers un stress financier.

Une retraite confortable?

Près des deux tiers des répondants sont très optimistes quant à leur épargne-retraite. Mais plusieurs parmi ce groupe n’ont toujours pas commencé à étudier en vue de leur retraite. Plus encore, il y a de moins en moins d’employeurs qui offrent un régime de retraite à leurs employés, et les Canadiens vivant plus longtemps de nos jours, ils ont besoin de faire un budget pour une retraite qui sera plus longue. Tous ces facteurs font en sorte que ce sera une rude lutte pour les deux cohortes, croit BMO.

« Il est très encourageant de voir que la majorité des gens des générations X et Y sont sûrs d’atteindre leurs objectifs financiers les plus importants. Mais la réalité, c’est qu’ils devront faire face à certaines difficultés qu’ils devront absolument connaître et contourner s’ils souhaitent réaliser des choses telles que devenir propriétaires d’une maison, garantir à leurs enfants des études postsecondaires, ou profiter d’un mode de vie qui leur convienne une fois qu’ils seront à la retraite, croit Jean Richard, vice-président, Groupe de gestion du patrimoine, BMO Nesbitt Burns. Ces générations devront relever des défis tout à fait uniques, mais on peut voir la lumière au bout du tunnel, ajoute-t-il. S’ils veulent mettre toutes les chances de réussir de leur côté, il est capital qu’ils élaborent un plan financier le plus tôt possible, identifiant leurs objectifs principaux dans la vie ainsi que les coûts qui y sont associés, et qu’ils démarrent un programme d’épargne et de placement, dans le cadre duquel ils pourront acquérir des véhicules de placements tels qu’un CELI, un REER ou un REEE, et y cotiser à intervalles réguliers. Cela les aidera à s’assurer d’une sécurité financière à long terme, et améliorera considérablement leur capacité à atteindre leurs objectifs sur le plan financier. »

Pour consulter le rapport dans son entièreté, cliquez ici.

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La rédaction