Les gens riches ne savent pas faire fructifier leur capital

Par Yves Rivard | 12 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les gens les plus riches de la planète ne sauraient pas faire fructifier leurs avoirs, ce qui leur vaudrait de ne pas devenir encore plus riches. Voici un aperçu de ce qui se dégage d’un article publié dans le Financial Post du 11 juin.

Prudence excessive ou négligence nonchalante? Ces très riches personnes, adeptes du non investissement, seraient en possession de sommes colossales qui ne produiraient aucun dividende, aucun usufruit, dans un contexte économique qui pourrait fort bien s’accommoder de nouveaux investissements d’importance.

Alors que les marchés ont atteint des niveaux records au cours des 18 derniers mois, tel que rapporté par l’index MSCI, qui parle de 30 %, les conseillers en investissement estiment que 40 % du capital des mieux nantis ne serait pas investi et reposerait dans de simples comptes d’épargne.

L’article définit cette caste, composée des 12 millions d’individus possédant plus d’un million de dollars à investir (excluant leur résidence principale et le mobilier), comme des personnes plus intéressées par la sécurité des intérêts bancaires que par la volatilité des marchés. C’est pourquoi le milieu les surnomme les ploutonomistes, en ce qu’ils sont plus motivés par la conservation de leurs acquis que par la possibilité d’augmenter leur capital. Un sondage interne de Legg Mason réalisé plus tôt cette année révèlerait que sur 4000 clients ayant plus de 200 000 $ à investir, 26,5 % gardait leur capital sous forme d’épargne. Du côté de Wells Fargo, on estime cet indice de pourcentage à 40 %.

Mais l’auteur fait valoir que cette grande prudence flirterait avec la négligence dans un contexte où les taux d’intérêt avoisinent l’infinitésimal et ne génèrent pas de revenus lorsqu’ajustés en rapport avec l’inflation, et que la volatilité générale des marchés est à son plus bas depuis plusieurs années. Cette absence de capitaux frais dans les marchés aurait des conséquences sur l’économie américaine.

Yves Rivard