Les hommes ont de meilleures connaissances financières

Par La rédaction | 28 mars 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les hommes ont de meilleures connaissances financières que les femmes, révèle une étude de Statistique Canada basée sur les résultats de l’Enquête canadienne sur les capacités financières. L’inégalité se creuse encore un peu plus chez les Canadiens les plus âgés et les plus scolarisés.

Dans le cadre de l’enquête, quatorze questions ont été posées aux participants en vue d’évaluer leur niveau de littératie financière. Les résultats ont été présentés et analysés par Statistique Canada la semaine dernière dans un article intitulé Les connaissances financières des Canadiens : différences selon le sexe.

En 2014, 22 % des hommes et 15 % des femmes ont répondu correctement à cinq des quatorze questions portant sur des sujets clés liés à l’intérêt, l’inflation et à la diversification des risques. Par ailleurs, les femmes étaient 31 %, contre 43 % des hommes, à considérer avoir de bonnes connaissances financières.

Ces différences entre les sexes sont encore plus prononcées chez les Canadiens plus âgés, chez les personnes ayant fait des études universitaires et chez les travailleurs ayant un revenu plus élevé.

Par exemple, chez les Canadiens ayant un diplôme d’études secondaires ou moins, 11 % des femmes et 16 % des hommes ont correctement répondu aux cinq questions de base sur l’inflation, l’intérêt et la diversification des risques. Mais chez ceux ayant fait des études universitaires, les résultats étaient de 18 % pour les femmes et de 32 % pour les hommes.

Petite lueur d’espoir cependant : il n’y a aucune différence entre les connaissances financières des hommes et celles des femmes chez les diplômés universitaires de moins de 35 ans.

PRÉPARATION À LA RETRAITE

L’étude révèle également que les hommes et les femmes mariés ou vivant en union libre affichent un plus haut niveau de connaissances financières que ceux qui sont célibataires. Mais dans le couple, l’écart subsiste entre l’homme et la femme, surtout lorsque que c’est monsieur qui s’occupe principalement de la gestion des finances ou qui a le revenu le plus important.

En revanche, lorsque les deux partenaires partagent les responsabilités financières ou apportent une contribution égale au revenu total du ménage, il n’y a plus aucune différence dans la proportion d’hommes et de femmes ayant répondu correctement aux cinq questions.

Ces résultats sont d’autant plus importants qu’une autre étude, basée elle aussi sur l’Enquête canadienne sur les capacités financières et intitulée Littératie financière et planification de la retraite, permet de constater que ceux qui ont de meilleures connaissances financières sont plus aptes à bien se préparer pour leur retraite et ont une idée plus précise des sommes qu’ils devraient mettre de côté.

Ainsi, 57 % des personnes ayant obtenu les scores de littératie financière les plus élevés (au moins douze bonnes réponses sur quatorze) se préparent à la retraite et savent combien épargner. Quelque 33 % se préparent, mais ne savent pas combien épargner et environ 10 % ne se préparent pas du tout.

À l’inverse, chez les personnes ayant obtenu les scores les plus faibles (sept bonnes réponses ou moins), 28 % seulement se préparent à la retraite et savent combien épargner, tandis que 43 % se préparent sans savoir combien épargner et près de 30 % ne se préparent pas du tout.

Par ailleurs, parmi ceux qui disent préparer leur retraite, un peu plus du tiers s’attendent à ce que le régime de pension de leur employeur constitue leur principale source de revenu de retraite, tandis que 31 % parient plutôt sur les régimes enregistrés d’épargne-retraite ou les fonds de revenu de retraite.

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