Les immigrants épargnent deux fois plus que les Canadiens

Par La rédaction | 23 octobre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les deux tiers des immigrants qui ont mis de l’argent de côté pour leurs vieux jours disposent en moyenne de 98 500 dollars (64 000 dollars au Québec), soit nettement plus que les Canadiens en général (46 000 dollars), selon un sondage publié mercredi par BMO Gestion de patrimoine.

Mené en ligne par Pollara du 4 au 19 février auprès de 507 personnes ayant immigré au Canada depuis les 10 dernières années, celui-ci avait pour but de connaître leurs perspectives par rapport à la retraite ainsi que leur degré de préparation financière.

L’enquête révèle également que les Néo-Canadiens prévoient quitter le marché du travail à l’âge de 63 ans en moyenne et qu’ils estiment avoir besoin de 660 000 dollars (484 500 dollars chez ceux qui résident au Québec) pour financer le style de vie qui leur convient durant cette étape de leur existence.

OPTIMISTES POUR LEUR AVENIR

Ce montant est nettement supérieur à celui de 442 000 dollars que les Canadiens dans leur ensemble ont prévu pour assurer leurs vieux jours, si l’on en croit les résultats d’un autre sondage réalisé par Pollara en novembre 2014 auprès de 1 300 personnes, toujours pour le compte de BMO.

À noter que près d’un immigrant sur deux (48 %) installé dans la Belle Province ne possède pas d’économies, comparativement à 34 % pour l’ensemble du pays.

L’étude dévoilée hier montre en outre qu’une majorité d’entre eux (65 %) ont bon espoir de pouvoir atteindre leur style de vie idéal une fois qu’ils auront cessé de travailler.

Pollara a aussi demandé aux enfants des nouveaux arrivés s’ils pensaient que leurs parents risquaient d’avoir un jour besoin de leur aide. Résultat, plus de la moitié (53 % au niveau national et 61 % au Québec) ont répondu qu’ils avaient prévu de les aider financièrement ou de vivre avec eux pendant leur vieillesse.

UN DÉFI FINANCIER

Quelque 58 % des parents immigrants affirment néanmoins ne pas s’attendre à recevoir un tel soutien même s’ils ont besoin d’assistance financière, tandis que 31 % (35 % au Québec) disent le contraire.

« Compte tenu des défis que représente le commencement d’une nouvelle vie dans un pays étranger, il est encourageant de constater que les Néo-Canadiens ont confiance dans leur capacité d’atteindre leur style de vie idéal à la retraite », commente Charyl Galpin, porte-parole de BMO Nesbitt Burns.

Toutefois, poursuit-elle, « offrir du soutien supplémentaire aux parents à la retraite peut représenter un défi financier ». En conséquence, ceux qui prévoient le faire « seraient avisés d’épargner davantage afin d’avoir assez d’argent pour y parvenir, tout en s’assurant d’atteindre leurs objectifs financiers personnels ».

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