Les investisseurs canadiens friands de titres étrangers

22 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En février, les investisseurs Canadiens ont considérablement augmenté leurs avoirs en titres étrangers, ceux-ci ayant progressé de 6,1 milliards de dollars, rapporte Statistique Canada. Le rebondissement de la demande a touché tant les actions que les obligations étrangères.

Après avoir liquidé pour plus de 2 milliards de dollars d’actions étrangères en janvier, les Canadiens sont revenus en force sur les marchés et en ont acheté pour 3,8 milliards de dollars. Essentiellement, ce sont les actions américaines qui ont trouvé preneurs, à hauteur de 2,9 milliards de dollars.

Il faut dire que le contexte a été favorable. En février, rappelle Statistique Canada, les cours des actions américaines ont affiché une quatrième baisse mensuelle consécutive pour atteindre leur plus bas niveau en 18 mois. Pendant ce temps, le dollar canadien restait à parité avec le billet vert, de sorte qu’il était relativement moins coûteux d’acquérir des actions de sociétés américaines.

Pour ce qui est des obligations étrangères, les investisseurs canadiens s’en sont procurés pour une valeur de 2,6 milliards de dollars. Ils mettaient ainsi fin à deux trimestres consécutifs de ventes dans le contexte de l’effondrement du marché mondial du crédit. Les obligations du gouvernement des États-Unis ont eu la cote: on en a vendu pour 2,4 milliards de dollars, surtout des titres à moyen terme (de 5 à 10 ans) dont les taux de rendement ont progressé.

Les Canadiens ont aussi investi modestement dans les obligations de sociétés américaines (113 millions de dollars). Les achats d’obligations non américaines sont restés minimes (72 millions de dollars) en raison principalement des ventes nettes d’obligations non américaines libellées en dollars canadiens.

De leur côté, les investisseurs étrangers sont demeurés attirés par les titres canadiens, surtout les obligations. Après avoir effectué des achats imposants de 6,3 milliards de dollars en janvier, les non-résidents ont ajouté d’autres obligations canadiennes à leur portefeuille en février, cette fois pour une valeur de 3,7 milliards de dollars. «Les émissions en circulation libellées en dollars canadiens ont une fois de plus représenté la majeure partie des investissements. À l’échelon régional, ce sont les investisseurs britanniques et asiatiques qui ont contribué à la demande, tandis que les investisseurs américains ont réduit leurs avoirs de façon substantielle», précise Statistique Canada.

Les non-résidents ont également fait le plein d’actions canadiennes. Ils en ont acquis pour 1,3 milliard de dollars, au moment où les cours boursiers ont rebondi. La majeure partie (1,2 milliard de dollars) de ces acquisitions ont été en actions canadiennes en circulation, les secteurs de l’or, des mines et de l’énergie ayant attiré les plus fortes entrées de fonds étrangers.