Les investisseurs québécois se montrent frileux

28 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dans le cadre de la plus récente enquête nationale menée par la Société de Placements Franklin Templeton, 44 % des Québécois se sont décrits comme des investisseurs méfiants ou craintifs. Par ailleurs, seulement 25 % des investisseurs ont indiqué qu’ils ont un esprit analytique ou qu’ils sont téméraires ou opportunistes.

Depuis 2009, cette enquête nationale menée par Franklin Templeton est la cinquième de suite à mettre en lumière l’état d’esprit très négatif des investisseurs québécois. Cette tendance au pessimisme contraste fortement avec les rendements offerts par le marché au cours de la même période. En 2009 et 2010, l’indice de la Bourse de Toronto a bondi de plus de 49 % et se situe maintenant à seulement 11 % de son sommet.

« Les marchés se sont rétablis de manière spectaculaire, mais pas la confiance des investisseurs », indique Don Reed, président et chef de la direction de Franklin Templeton. « Nous avons consacré deux années à étudier les attitudes des investisseurs envers les marchés, et il ne fait aucun doute que ce sont les émotions qui dictent leurs actes. Beaucoup de Québécois ont manqué l’occasion qu’ils avaient d’investir dans des actions à des prix avantageux. Même aujourd’hui, nombre d’investisseurs ont encore une attitude frileuse, malgré les prévisions de croissance soutenue. »

Paradoxalement, le sondage indique que les Québécois se montrent optimistes quant aux perspectives de croissance du marché des capitaux. Lorsqu’on leur a demandé dans quelle phase de son cycle le marché se trouve actuellement, les taureaux sont plus nombreux que les ours dans une proportion de plus de trois contre un.

Trois Québécois sur dix ne sont pas certains de ce que l’avenir réserve aux marchés. Parmi ceux qui avaient une opinion à ce sujet, 52 % prévoient que les marchés boursiers vont progresser, alors que seulement 17 % s’attendent à un recul. Les répondants québécois ont, dans une proportion de 41 %, désigné des marchés internationaux émergents comme la Chine, le Brésil et l’Inde comme ceux qui présenteront les meilleures occasions d’investissement au cours de la prochaine décennie.

« Bien que les marchés canadiens se soient redressés de brillante façon, les marchés mondiaux ont beaucoup de terrain à reprendre, ce qui explique pourquoi ils offrent tant de possibilités », souligne M. Reed. « Les actions sont en vente au rabais. Vu la force du dollar canadien, c’est le bon moment pour les investisseurs d’accroître leurs avoirs en actions mondiales parce qu’ils peuvent acquérir des actifs étrangers à des prix réduits. »