Les investisseurs résolument optimistes

Par Ronald McKenzie | 10 février 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les investisseurs canadiens n’ont pas affiché un état d’esprit aussi positif depuis l’effondrement du marché boursier en 2008.

C’est du moins ce qu’indique un sondage mené au tout début de février par la firme Franklin Templeton. L’étude démontre que 40 % des investisseurs se décrivent comme opportunistes, prêts à prendre des risques ou portés sur l’analyse : les trois catégories qui évoquent généralement un comportement d’acheteur.

Le nombre d’investisseurs se décrivant comme « opportunistes » a augmenté de 75 % depuis juillet 2011. Voilà les résultats les plus optimistes obtenus par Franklin Templeton depuis que cette société a commencé à analyser le sentiment des investisseurs à la suite de la crise financière mondiale, il y a trois ans.

« Chez les investisseurs, il s’agit du changement d’état d’esprit le plus radical en trois ans », a commenté Franklin Templeton.

Malgré cette évolution positive, les investisseurs restent divisés quant aux perspectives qui s’ouvrent à eux. En effet, 42 % des participants se classent parmi les deux catégories les moins disposées à prendre des risques, à savoir les « méfiants » (27 %) ou les «timides» (15 %). Le nombre des « incertains » a chuté, passant de 30 % en juin 2011 à 17 % aujourd’hui, ce qui laisse présumer que les positions se durcissent.

Ils sont aussi profondément partagés pour ce qui est des tactiques à employer. Interrogés à savoir quelles mesures ils adopteraient, s’il y a lieu, compte tenu du rendement actuel des marchés, 30 % des investisseurs ont répondu qu’ils ont « une bonne stratégie » et qu’ils « s’y tiennent ». Une proportion égale d’investisseurs ont répondu qu’ils « ne faisaient aucun nouveau placement ».

« Le sondage de Franklin Templeton laisse entendre qu’il y aura un bras de fer entre les haussiers et les baissiers en 2012. Le moment est venu pour les investisseurs de cesser d’être attentistes et de réintégrer les marchés boursiers», a indiqué l’entreprise.

Enfin, l’étude montre que le fossé se creuse entre l’état d’esprit des hommes et celui des femmes. Chez les hommes investisseurs, 50 % se décrivent comme étant opportunistes, prêts à prendre des risques et portés sur l’analyse, alors que seuls 37 % se classaient dans ces catégories en juin 2011. Chez les femmes, seulement 32 % d’entre elles se donnent ces attributs optimistes, bien qu’elles n’étaient que 24 % en 2011.

Ronald McKenzie