Les investisseurs se réfugient dans les fonds sécuritaires

Par Ronald McKenzie | 21 septembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs canadiens semblent être devenus frileux avec les années. De mai 2002 à mai 2011, ils ont racheté pour 29 milliards de dollars de parts qu’ils détenaient dans des fonds d’actions, indiquent les données de la firme Investor Economics.

Cet argent a pris la direction de produits moins volatils, tels que les fonds de revenu, de dividendes ou équilibrés. Sans surprise, on apprend que ce mouvement vers plus de sécurité s’est accéléré depuis la crise financière de 2008.

Investor Economics fait remarquer que les fonds négociés en Bourse (FNB) ont connu un essor marqué entre décembre 2008 et février 2011. Au cours de cette période, l’actif sous gestion a plus que doublé. Il y a trois ans, pour chaque dollar investi dans les FNB, on en comptait 43 dans les fonds communs. Maintenant, le ratio est de 1$ contre 21 $.

Advisor.ca a demandé à des intervenants de l’industrie de commenter ces données. Voici quelques réactions.

– « Les investisseurs ne sont pas sortis du marché. Ils ont modifié la composition de leurs actifs. Beaucoup d’entre eux éprouvent de la difficulté à déterminer la répartition qui leur convient et à choisir les titres appropriés. » – Eddy Eng, Institut des fonds d’investissement du Canada.

– « Depuis les événements de 2008, l’appétit des investisseurs pour le risque a diminué. Les retraités et préretraités, qui recherchent la préservation de leur capital, ont été frappés de plein fouet par l’effondrement des Bourses. Cela explique pourquoi ils sont devenus plus prudents. » – Sandeep Gosal, Investor Economics.

– « La majorité des investisseurs canadiens délèguent la gestion de leur placements à des conseillers. Je crois que l’industrie des fonds communs au Canada prospérera durant la prochaine décennie. Cela l’incitera-t-elle à diminuer ses frais de gestion? Probablement. Cependant, nous savons combien il en coûte pour administrer des fonds. Certes, nous aimerions abaisser les frais. Mais, s’ils demeurent élevés, c’est en raison des normes réglementaires visant la protection du public. » – Vince Valentini, Independant Planning Group.

– « Il est difficile de faire de la gestion active, et les bons gestionnaire actifs sont rares. Les investisseurs peuvent obtenir le rendement du marché à bon prix. Mais ils en demandent toujours plus pour leur argent. Ils ne veulent pas décrocher le meilleur coût possible; ils recherchent de la valeur. » – Mary Anne Wiley, iShares Canada.

Ronald McKenzie