Les jeunes Canadiens risquent d’être plus pauvres que leurs parents

Par Ronald McKenzie | 9 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients qui ont des enfants dans la vingtaine ont raison de s’inquiéter de leur avenir financier, et un récent sondage de la Financière Manuvie vient renforcer cette perception.

Selon l’étude, près de la moitié (46 %) des Canadiens âgés de 25 à 34 ans considèrent que leur situation financière est « pire qu’il y a deux ans ». La proportion est de 40 % dans le cas des personnes de 35-44 ans.

Ces jeunes ne doivent pas compter sur un coup de pouce successoral de la part de leurs parents. En effet, seulement 2 % des participants déclarent qu’ils transmettront un héritage de 1 million de dollars ou plus. Près du tiers (29 %) devrait laisser moins de 100 000 $, et 13 % des Canadiens ne légueront rien du tout.

« Les jeunes Canadiens seront la première génération à ne pas avoir plus de moyens que leurs parents. [Ils] auront peut-être besoin à la fois de se soumettre à la discipline financière de leurs arrières grands-parents, qui ont connu la Grande Dépression, tout en ayant recours à des solutions financières modernes », a indiqué Manuvie.

Malgré tout, 62 % des Canadiens de 25-34 ans ont grand espoir que leur situation financière s’améliorera d’ici deux ans, tandis que 60 % des 35-44 ans continuent de voir l’avenir avec optimisme.

Le sondage de Manuvie démontre également que le maintien du mode de vie actuel n’est plus une priorité pour les Canadiens. En effet, les épargnants canadiens, tous âges confondus, ont considérablement modifié leurs priorités financières en 2014.

Au début de 2013, leur objectif premier consistait à rembourser leurs dettes (31 %) tout en maintenant leur mode de vie (deuxième priorité à 22 %). À présent, le maintien du mode de vie actuel est une priorité pour seulement 1 % des Canadiens, soit une baisse de 21 %.

Indépendamment du revenu et de l’âge, les priorités des Canadiens en 2014 sont, dans l’ordre :

* Le remboursement des dettes (29 %).

* La réduction des dépenses (11 %).

* L’épargne-retraite (9 %).

* La constitution d’une réserve en cas de besoin (8 %).

* Le remboursement du prêt hypothécaire (8 %).

Le rôle important des conseillers

Dans ce contexte, « les conseillers jouent un rôle important », estime Manuvie. Quatre Canadiens sur dix déclarent avoir un conseiller financier, lequel s’avère « un influenceur de taille » en ce qui concerne la confiance qu’ils ont dans l’avenir.

Les Canadiens faisant appel à un conseiller :

* Considèrent moins souvent le remboursement des dettes comme une priorité et sont plus susceptibles de privilégier l’épargne-retraite.

* Sont généralement beaucoup plus nombreux à avoir le sentiment d’être en bonne voie pour atteindre leurs objectifs financiers actuels (52 %, par rapport à 36 % dans le cas de ceux qui n’ont pas de conseiller).

* Sont plus susceptibles de dire que leur situation financière est meilleure qu’il y a deux ans.

Ronald McKenzie