Les jeunes préfèrent leur famille aux conseillers

Par La rédaction | 21 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Une majorité de jeunes adultes québécois suivent les conseils financiers de proches plutôt que de spécialistes en finances personnelles, selon un sondage publié lundi par l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Ainsi, près des deux tiers (61 %) des 18-25 ans disent se fier à des membres de leur famille ou à des amis n’ayant pas nécessairement d’expertise ni de formation dans ce domaine, alors que seuls 22 % de l’ensemble des répondants adoptent le même comportement.

Il semble que la prudence augmente avec l’âge puisque cette proportion passe à 33 % chez les 25-34 ans.

LA PROFESSION RESTE TROP SOUVENT MAL CONNUE

Une majorité de répondants (63 %) estiment avoir besoin d’aide pour planifier leur avenir financier, un chiffre qui grimpe à 76 % chez les 34 ans ou moins. La vaste majorité (74 %) des personnes interrogées affirment ne pas disposer de toutes les connaissances requises pour gérer elles-mêmes leurs finances à long terme; chez les moins de 25 ans, cette proportion atteint 86 %.

Fait encourageant, selon l’IQPF : 71 % des sondés affirment se montrer « beaucoup plus prudents » dans le choix d’un professionnel en gestion des finances personnelles depuis les scandales financiers qui ont émaillé la dernière décennie.

Par ailleurs, le sondage montre que la profession de planificateur financier demeure encore trop souvent mal connue. Même si 84 % des répondants affirment avoir déjà entendu parler de la profession, seuls 55 % d’entre eux perçoivent des différences entre un Pl. Fin. et un conseiller financier, un titre défendu par la Loi sur la distribution de produits et services financiers.

« LES QUÉBÉCOIS ONT PLUTÔT DE BONS RÉFLEXES »

À la question « Qu’est-ce qui serait une grande source de motivation pour vous décider à consulter un professionnel en gestion des finances personnelles? », les réponses les plus fréquentes sont : une entrée d’argent importante (44 %), l’approche de la retraite (23 %) et un problème financier important (12 %).

Ces résultats « suggèrent que les Québécois ont généralement de bons réflexes face à des événements ponctuels », note l’IQPF, qui souligne qu’« une bonne planification financière est toujours avantageuse, peu importe les circonstances de la vie ».

« De façon générale, nous sentons une plus grande prudence de la part des Québécois quant à la gestion de leurs finances personnelles et le choix des professionnels qui pourront les épauler. Cependant, les comportements des jeunes adultes sont un peu inquiétants et nous y décelons un manque de connaissances financières, d’où notre satisfaction quant à l’ajout d’un cours en éducation financière au secondaire, dès l’an prochain », commente Jocelyne Houle-LeSarge, PDG de l’Institut.

Le sondage a été réalisé en ligne par SOM du 26 au 31 octobre auprès d’un échantillon de 1 049 Québécois âgés de 18 ans ou plus.

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