Les jeunes Québécois cultivent la pensée magique, croit Question Retraite

Par Ronald McKenzie | 18 octobre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Portrait of a young businessman isolated on white background

Pour un nombre croissant de jeunes travailleurs québécois, l’attrait des régimes de retraite en entreprise semble diminuer, indique le plus récent sondage de Question Retraite et de la Régie des rentes du Québec.

L’étude a été menée en juin dernier auprès de 1605 Québécois âgés de 25 à 44 ans. Elle révèle que si les travailleurs n’ont pas de régime de retraite avec leur employeur et qu’on leur offre de choisir entre une augmentation de salaire ou la mise sur pied d’un régime de retraite dans leur entreprise, la moitié d’entre eux aurait opté pour l’augmentation de salaire.

Ce choix est encore plus fréquent chez les personnes de 25 à 29 ans (60 %). Par rapport à la même question en 2003, il y a 10 % de plus de travailleurs (50 % contre 40 %) qui choisiraient l’augmentation de salaire.

Selon Question Retraite, cette baisse de popularité des régimes complémentaires de retraite peut notamment s’expliquer par le climat de méfiance qui s’est installé depuis la récente crise financière, et par la confiance de pouvoir gérer soi-même son épargne-retraite.

Or, cette dernière stratégie présente un « risque certain », fait remarquer Question Retraite. En effet, 43 % des personnes interrogées disent s’y connaître peu en matière de finances et de placements. Onze pour cent (11 %) admettent n’avoir aucune connaissance en ce domaine, alors qu’à peine 8 % affirment s’y connaître beaucoup.

« La pensée magique est encore bien présente chez les Québécois et Québécoises de moins de 45 ans. Plusieurs personnes désirent prendre en charge elles-mêmes la gestion de leurs finances personnelles alors qu’elles n’ont ni intérêt ni connaissance dans ce domaine. Tôt ou tard, tous devront comprendre que planifier pour sa retraite c’est investir en soi-même et, personnellement, je ne connais aucun investissement qui soit plus important», a commenté Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question Retraite.

Ronald McKenzie