Les marchés devront s’habituer à des niveaux de croissance économique faibles

27 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La majorité de la croissance économique mondiale sera générée par les pays émergents. Le PNB américain a crû de 4 % l’an, durant la décennie précédant 2008 : 1 % était attribué à un excès de crédit et 3 % à la croissance réelle, écrit William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.

Selon différentes études effectuées sur les excès d’endettement, la croissance économique de la décennie suivante est caractérisée par une croissance économique plus faible.

Les pays émergents dominés par la BIC (Brésil, Inde et Chine) poursuivront leur attrait économique compétitif, sur toutes les sphères de l’économie, y compris les secteurs prisés par les pays développés comme la technologie, l’aérospatial et les secteurs de la santé.

Une croissance économique, après inflation, entre 2 % et 2,5 % l’an en moyenne serait la nouvelle réalité. La croissance du niveau de l’épargne justifie aussi cette croissance plus molle.

Dans ce contexte, les Bourses se comportent bien. Les pays européens connaissent ce rythme de croissance depuis 15 ans et leurs rendements boursiers n’ont pas été inférieurs à nos Bourses nord-américaines pour autant. Ce qui est important, c’est de maintenir une croissance des profits de 7 % et plus par année, ce qui justifie une hausse boursière de 10 % l’an.

Nos portefeuilles internationaux sont fortement investis dans les indices des pays émergents. La gestion directionnelle nous incite à les acheter.

Quelle direction pourrait prendre les marchés actuellement ? Les marché boursiers anticipent une croissance très lente et même possiblement une rechute boursière et une reprise par la suite en forme de W.

Selon le consensus des économistes, il y a 75 % de probabilités que la croissance économique se poursuive mais à une vitesse plus lente que prévue il y a 6 mois.

Il y aurait de 20 % à 25 % de probabilités qu’un ralentissement plus sévère se produise d’ici 12 mois. Si la croissance économique se poursuit, on verra probablement des gains boursiers élevés.

Actuellement, la Bourse canadienne se transige à 14 fois ses profits anticipés des 12 prochains mois et la bourse américaine à 11 fois. Le cours/bénéfices moyen historique, depuis 1880, est de 16,8 fois. Ces anticipations de profits sont justifiées dans le cadre de la poursuite de la reprise boursière.

Dans ce contexte, des hausses des cours de l’ordre de 10 % à 30 % seraient justifiés, d’un point de vue de valeur économique, et le marché obligataire offrirait un rendement nul.

Si la croissance économique ralentit fortement, les marchés boursiers baisseront à partir du niveau actuel, avant un autre rebond quand la forme de croissance en W sera dans une pente ascendante. Le marché obligataire offrira un rendement positif comme depuis 3 ans dans ce contexte.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.