Les pdg canadiens s’en tirent bien

13 juin 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(13-06-05)Les actionnaires canadiens font montre de patience avec les présidents-directeursgénéraux des entreprises cotées à la Bourse, contrairementaux Américains, aux Européens et aux Japonais.

Selon une étude dela firme américaine Booz Allen Hamilton(BAH)citée dans le FinancialPost, le taux de roulement des pdg canadiens n’a été deque 9,3 % en 2004. Cela se compare à 12,4 % chez nos voisins du Sud,à 15,6 % au Japon et à 16,8 % en Europe. L’étudea porté sur les 2 500 plus importantes entreprises à capital ouvertdans le monde.

BAH explique ces écartspar le fait que, aux États-Unis surtout, les scandales financiers desdernières années ont attiré l’attention des actionnairessur les fraudes et les malversations plutôt que sur la performance boursièredes entreprises. Par conséquent, un pdg qui n’a pas trempédans des histoires louches aura droit à une seconde chance, mêmesi l’action de l’entreprise stagne.

Les actionnaires d’Europeet du Japon, eux, ont été épargnés par les scandalesfinanciers, souligne BAH, de sorte qu’ils ont encore le réflexede virer les pdg qui ne livrent pas la marchandise.

Au Canada, la proportiond’entreprises familiales est importante. Comme elles ont tendance àémettre des actions à droits de votes multiples à leursfondateurs, ceux-ci sont relativement à l’abri de la colèredes actionnaires mécontents.