Les « post-boomers » plus optimistes que leurs parents

Par Rémi Maillard | 15 juillet 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Family walking in field of flowers

Bien que beaucoup de familles se disent optimistes par rapport à l’économie, la moitié d’entre elles (50 %) reconnaissent être préoccupées par leurs finances personnelles, indique un sondage de BMO publié hier.

Réalisée en ligne par Pollara entre le 26 et le 28 mai auprès de 1518 Canadiens ayant des enfants, cette enquête d’opinion révèle que :

√ 56 % des répondants sont d’avis que le pays sort d’une récession ou qu’il en est sorti et a repris sa croissance.

√ 57 % croient que l’économie canadienne est plus saine que celle du reste du monde.

√ 50 % avouent néanmoins craindre de se retrouver en défaut de paiement de leurs dépenses mensuelles ou déclarent s’en sortir sans être capables d’épargner.

« Post-boomers » c. baby-boomers

Si les familles avec enfants se montrent globalement plutôt optimistes, le sondage fait ressortir des différences générationnelles.

Ainsi, la catégorie des familles « post-boomers » (les personnes âgées de 18 à 34 ans avec des enfants) affiche une attitude plus positive que celle des familles baby-boomers (55 ans et plus avec des enfants).

Par exemple, tandis que 62 % des sondés du premier groupe estiment que le Canada sort ou est déjà sorti de la récession et a repris sa croissance, ils ne sont que 53 % à partager cet avis dans le second.

De même, alors que 42 % des post-boomers admettent qu’ils redoutent de se retrouver en défaut de paiement de leurs dépenses mensuelles, cette proportion grimpe à 50 % chez leurs aînés.

D’après BMO, ce phénomène s’explique notamment par le fait que, comparé aux baby-boomers, les post-boomers entreprennent leur carrière et leur vie familiale sur des bases financières plus solides.

Un endettement plus élevé

Résultat, ils sont plus riches et ont de meilleures perspectives d’emploi que leurs parents dans les années 1980. En outre, leur niveau supérieur d’éducation leur procure des revenus légèrement plus important, même s’ils doivent jongler avec un endettement plus élevé et des maisons plus chères.

« Les baby-boomers peuvent être confrontés à des obligations financières plus urgentes, comme le paiement des études universitaires de leurs enfants, ce qui entraîne une baisse de leur niveau de confiance envers leurs finances personnelles et l’économie », note BMO.

Selon Statistique Canada, on dénombre plus de 5,6 millions de familles avec enfants au Canada. Les familles biparentales avec enfants de moins de 18 ans possèdent un revenu médian de 93 700 dollars.

Gare aux dépenses estivales!

Le sondage révèle par ailleurs que les trois quarts (76 %) des familles post-boomers se montrent davantage préoccupées cette année que l’an dernier par leur capacité d’épargner.

Près de la moitié (47 %) d’entre elles s’attendent notamment à ce que leurs dépenses cet été se traduisent par un surcroît d’endettement.

De leur côté, les familles baby-boomers se soucient moins d’épargner et sont moins enclines à s’endetter avec des dépenses estivales (49 % et 22 %, respectivement).

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Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.