Les Québécois moins endettés

Par Jean-François Venne | 26 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un sondage BMO-Pollara révèle que 83 % des Canadiens ont une dette sous une forme ou une autre, soit 9 % de plus que l’an dernier. Au Québec, 74 % des citoyens sont dans cette situation, la plus faible proportion au pays.

En moyenne, les Canadiens consacrent 986 $ chaque mois à rembourser des dettes, soit 152 $ de moins que l’an dernier. Ce sont les provinces de l’Atlantique (89 %) et de l’Ontario (87 %) qui méritent le triste prix de « championnes de l’endettement » au pays, selon les résultats de ce sondage réalisé en ligne du 12 au 16 juillet, auprès de 1005 Canadiens.

C’est toutefois dans l’Ouest que l’on consacre les plus fortes sommes chaque mois au remboursement de la dette, soit 1225 $ en Alberta, 1205 $ en Colombie-Britannique et 1199 $ dans les Prairies. Au Québec, le montant moyen des remboursements chute à 768 $, le plus bas au Canada.

Globalement, seulement 28 % des Canadiens ont vu leur endettement augmenter au cours des cinq dernières années, contre 44 % qui l’ont vu diminuer. Les citoyens albertains, qui remboursent les plus gros montants mensuels, sont les plus nombreux à avoir vu leur dette diminuer (49 %). Cette méthode semble avoir été moins efficace pour les citoyens des Prairies et de la Colombie-Britannique, qui se situent sous la moyenne canadienne côté réduction de l’endettement.

En chiffres :

  • -Les investissements représentent la source d’endettement la plus importante de 4 % des Canadiens. C’est moins que les vacances (7%), ou les appareils électroniques (6%).

Maison, auto, études Sans surprise, l’hypothèque constitue la source d’endettement principale d’un bon tiers des Canadiens (34 %). L’impact de ce type d’emprunt sur l’endettement des ménages semble suivre la valeur des marchés immobiliers provinciaux, et se fait davantage sentir dans l’Ouest et en Ontario qu’au Québec ou dans les provinces de l’Atlantique. Le prêt automobile est la plus importante dette d’un Canadien sur cinq, alors que le financement des études l’est pour 14 % d’entre eux.

C’est chez les femmes (32 %, contre 24 % chez les hommes) et les jeunes de moins de 35 ans (37 %) que l’on retrouve les plus fortes proportions de citoyens ayant vu leur endettement augmenter au cours des cinq dernières années. À l’inverse, les personnes de plus de 65 ans étaient trois fois plus nombreuses à avoir remboursé leurs dettes (47 %) qu’à les avoir vu croître.

Des endettés optimistes Optimistes, plus de la moitié (58 %) des Canadiens estiment qu’ils n’auront plus de dettes dans cinq ans. Janet Peddigrew, vice-présidente de BMO Banque de Montréal, espère que cet objectif sera respecté. « Le remboursement des dettes est essentiel à la stabilité financière à long terme des ménages canadiens », a-t-elle rappelé.

De son côté, l’économiste principal de BMO Marchés des capitaux, Sal Guatieri, a souligné par voie de communiqué le ralentissement de l’endettement des ménages. « La croissance de l’endettement des ménages canadiens a ralenti pour s’établir à un taux plus raisonnable de 5 % au premier trimestre de 2013, après avoir atteint en moyenne près de 9 % au cours de la dernière décennie ». Selon lui, la hausse graduelle des taux d’intérêt et le vieillissement de la population contribueront à freiner l’endettement au cours des prochaines années.

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Jean-François Venne