« Les Québécois ne s’occupent pas assez de leur épargne »

Par La rédaction | 12 septembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Photo : 123rf

Les ateliers précédant la prochaine assemblée générale annuelle de la Chambre de la sécurité financière, le 24 octobre à Boucherville, seront animés par Jean-Luc Mongrain, annonce la CSF.

Dans un communiqué diffusé plus tôt cette semaine, l’organisme questionne l’animateur de télévision sur les raisons qui l’ont poussé à accepter ce rôle.

Rappelant qu’il a déjà animé des discussions pour plusieurs ordres et associations professionnelles, celui-ci relève que l’intérêt de ce travail réside notamment dans le fait que le secteur financier est aujourd’hui « confronté à des enjeux importants », dont les protagonistes « ont intérêt à bien comprendre la dynamique ».

« FAIRE FACE À L’ARRIVÉE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES »

« Dans le cas qui nous occupe, l’exemple le plus criant reste le projet de loi 141, qui a mis de l’avant la méconnaissance du rôle de la Chambre », explique-t-il, tout en constatant que « les professionnels ont trop souvent tendance à considérer leur assemblée annuelle comme une simple rencontre parmi d’autres ». D’après lui, une assemblée générale n’est pas « juste une réunion », mais « un rassemblement important pour aborder des sujets préoccupants ».

Parmi les sujets de discussion qu’il entend mettre sur le tapis, l’animateur vedette évoque notamment les nouvelles technologies « qui imposent une remise en question » aux acteurs du milieu. « De nos jours, les professionnels du conseil financier se voient défiés par l’évolution technologique. On le constate avec les conseillers-robots, par exemple. Comment peuvent-ils composer avec ces nouvelles réalités et développer des méthodes afin de continuer à bien servir leurs clients? », se demande-t-il.

Soulignant qu’il est nécessaire de « susciter une prise de conscience face à certains enjeux et pousser les gens à s’exprimer », Jean-Luc Mongrain rappelle qu’une assemblée générale « constitue aussi une belle occasion de démontrer l’importance de s’engager pour sa profession et la protection du public ».

« IL EST IMPORTANT DE CONSULTER DES CONSEILLERS CERTIFIÉS »

Alors qu’il indique faire affaire avec des professionnels des services financiers, il dit trouver « incroyable que des gens investissent leur argent durement gagné sans poser de questions » et assure qu’il interroge et rencontre régulièrement ses conseillers avec lesquels il entretient une véritable « collaboration ».

Pour autant, l’animateur ne croit pas que les Québécois comprennent mieux les finances qu’il y a 10 ou 15 ans. « Pendant longtemps, il n’y a pas vraiment eu d’éducation économique et financière dans les écoles. Les médias et les professionnels du conseil financier ont aussi leur rôle à jouer sur le plan éducatif. Les Québécois se préoccupent beaucoup de leur santé, mais leur épargne est souvent composée un peu n’importe comment », constate-t-il.

Selon lui, cette méconnaissance des consommateurs des questions financières qui les concernent est problématique, car elle a « un impact sur leur vulnérabilité à la fraude ».

« J’ai eu trop souvent l’occasion, au cours de ma carrière, d’échanger avec des gens floués par des personnes sans scrupules. Les Québécois doivent comprendre l’importance de faire affaire avec des conseillers certifiés », conclut-il.

La rédaction