Les REER en perte de vitesse au Québec?

Par La rédaction | 5 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus de la moitié des Québécois (56 %) ont versé de l’argent dans leur régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour l’année d’imposition 2014, indique un sondage publié hier par BMO Groupe Financier.

Ce pourcentage représente toutefois un net recul par rapport à l’an dernier, quand près des deux tiers (63 %) avaient cotisé.

Réalisée en ligne par Pollara les 24 et 25 février auprès de 1 002 personnes âgées de 18 ans et plus, cette enquête d’opinion nationale indique aussi que les Canadiens ont versé en moyenne 3 737 dollars, soit environ 200 dollars de plus qu’au cours des deux dernières années (3 518 dollars pour l’année d’imposition 2013 et 3 544 dollars en 2012).

Une baisse « regrettable »

Au Québec, toutefois, ce montant est nettement inférieur, puisque la cotisation moyenne dans la province a chuté à 2 961 dollars (contre 3 444 dollars pour l’année d’imposition 2013), soit le chiffre plus faible au pays. Le plus élevé a été en Alberta, avec 5 574 dollars, suivi par la région des Prairies, avec 4 467 dollars. En Ontario, la cotisation moyenne a atteint 3 717 dollars.

« Bien qu’il soit encourageant de constater qu’une majorité de Canadiens ont cotisé cette année et que le montant moyen de la cotisation est plus élevé qu’au cours des dernières années, il est regrettable que le pourcentage de ceux qui ont versé de l’argent dans leur REER soit en baisse », s’inquiète Chris Buttigieg, directeur principal, Stratégies de planification du patrimoine à BMO.

Des motivations très variables

L’institution financière a par ailleurs interrogé les sondés afin de savoir pourquoi ils cotisaient ou ne cotisaient pas à un REER. Les principales raisons invoquées par les « cotisants » ont été les suivantes :

  • c’est agir de façon responsable (43 % – 33 % au Québec);
  • pour obtenir un remboursement d’impôt (38 %);
  • pour avoir bonne conscience (33 %);
  • par crainte de ne pas avoir suffisamment épargné pour la retraite (5 %).

De leur côté, ceux qui n’ont pas cotisé ont ainsi justifié leur choix :

  • manque d’argent (38 % – 23 % au Québec –, comparativement à 46 % en 2014);
  • autres dépenses prioritaires (25 %, contre 31 % en 2014);
  • recours à d’autres types de placements, comme le compte d’épargne libre d’impôt (21 %, comparativement à 19 % en 2014).

À quoi servent les remboursements?

Enfin, le sondage indique qu’un tiers (34 %) de ceux qui s’attendent à recevoir un remboursement après avoir cotisé à leur REER prévoient d’épargner ou d’investir cet argent. Ce pourcentage est en recul constant depuis deux ans, souligne BMO, après avoir atteint 36 % en 2014 et 39 % en 2013.

Les autres objectifs concernant l’utilisation du remboursement d’impôt sont :

• rembourser un prêt hypothécaire (15 %, comparativement à 18 % en 2014); • faire des rénovations domiciliaires (13 %, contre 10 % en 2014); • voyager ou acheter des articles de loisir (11 %, contre 16 % en 2014).

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