Les régimes de retraite canadiens écopent d’une année très agitée

21 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lors des deux derniers trimestres de 2007, les régimes de retraite canadiens ont connu certains revers alors que la crise mondiale du crédit s’est intensifiée et a nui aux marchés boursiers, comme le rapporte une étude de RBC Dexia Services aux Investisseurs. Dans l’univers RBC Dexia, les régimes de retraite canadiens ont perdu 0,5 % pour le dernier trimestre de 2007, amenant leur rendement total pour l’année à un maigre 1,5 %.

« 2007 aura été une année tumultueuse au cours de laquelle le huard a pris son envol et les cours de l’énergie ont atteint des sommets, le tout sur fond de resserrement du crédit à l’échelle mondiale et de pressions récessionnistes aux États-Unis, constate Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils, RBC Dexia Services aux Investisseurs. Toutefois, après quatre années consécutives ayant affiché des rendements dans les deux chiffres, ce genre de ralentissement était dans les cartes. »

La catégorie d’actifs des actions canadiennes a dominé en 2007, montant de 8,5 % mais restant en retrait de l’Indice composé S&P TSX de 1,3 %. Les gains se sont concentrés dans à peine quelques titres, les trois principaux contributeurs générant plus de la moitié du rendement du TSX : RIM, en hausse de 127 %, Potash Corporation of Saskatchewan, en hausse de 158 % et Alcan, avec un gain de 72 %.

L’année dernière, les devises ont joué un rôle important pour les investisseurs canadiens, rappelle M. McDougall. Le dollar canadien a gagné plus de 12 % par rapport à de nombreuses devises mondiales (ex. : 16 % par rapport au dollar américain, 15 % par rapport à la livre sterling et 9 % par rapport au yen). « La remarquable ascension du huard par rapport aux principales devises a empêché la plupart des régimes de retraite de bénéficier de la hausse sur les marchés étrangers », ajoute M. McDougall. L’indice MSCI Monde s’est haussé de 4,7 % en termes de devises locales, gain qui s’est traduit par un recul de 7,5 % pour l’année, quand on prend en compte les taux de change.

Quant à eux, les titres obligataires canadiens n’ont progressé que de 3,4 % pour l’année, malgré une forte hausse de 2,6 % lors du dernier trimestre. C’est leur pire rendement annuel depuis 1999, à peine 0,3 % derrière l’indice DEX Universe Bond.