Les retraités canadiens criblés de dettes

Par La rédaction | 21 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Plusieurs baby-boomers canadiens vont devoir se serrer la ceinture une fois qu’ils auront quitté le marché du travail, selon un sondage national de la Financière Sun Life.

Qu’il s’agisse de prêts hypothécaires ou de soldes de cartes de crédit impayés, un quart des boomers (25 %) risquent d’être confrontés à de nombreuses difficultés financières durant leurs vieux jours. Et même si les Québécois s’en sortent un peu mieux que leurs homologues ailleurs au pays, le tableau n’y est guère plus reluisant.

En effet, 22 % des baby-boomers de la Belle Province continuent à effectuer des paiements hypothécaires. Et leur fardeau financier ne se résume pas à leur hypothèque, puisque l’enquête d’opinion montre qu’ils ont recours au crédit de la même façon qu’avant leur départ à la retraite.

ILS ONT PUISÉ DANS LEUR ÉPARGNE-RETRAITE

Mis à part leur prêt hypothécaire, ils doivent rembourser le solde de leurs cartes de crédit (65 %); un prêt automobile (33 %); des frais liés aux vacances ou à une résidence secondaire (9 %); des frais liés à leur santé (4 %); et des frais liés à des rénovations résidentielles (2 %).

Pire : alors qu’ils sont endettés, voire hyperendettés, près du quart (21 %) des travailleurs québécois reconnaissent avoir déjà puisé dans leur épargne-retraite (contre 24 % pour l’ensemble des Canadiens). Les raisons pour lesquelles ils l’ont fait sont : répondre à des besoins ponctuels (60 %), par exemple payer des frais de santé ou rembourser des dettes; acheter une maison dans le cadre du Programme d’accès à la propriété (26 %); satisfaire leurs désirs (14 %), notamment prendre des vacances ou acheter une voiture.

Le sondage montre également qu’au niveau national, le montant moyen des dettes non hypothécaires des retraités canadiens s’établit à 11 2014 dollars, comparativement à 18 660 dollars pour les personnes encore en activité. En outre, 66 % d’entre eux ont chaque mois un solde de carte de crédit à payer, soit un pourcentage légèrement supérieur à celui des travailleurs (65 %).

DÉVELOPPER DES RÉFLEXES D’ÉPARGNE À LONG TERME

« Ces résultats sont sans équivoque : il faut accorder du temps à la planification de la retraite et développer des réflexes d’épargne pour s’assurer d’une sécurité financière à long terme, commente Robert Dumas, président et chef de la direction à la Financière Sun Life Québec. Établir un plan financier et cotiser à un régime portent fruit à long terme. Il s’agit pour chacun de trouver les outils et ressources qui conviennent pour demeurer dans la bonne voie et répondre à ses besoins en matière de revenu de retraite ».

Le sondage a été mené en ligne par Ipsos Reid entre les 13 et 19 octobre derniers auprès de 2 900 Canadiens âgés de 20 à 80 ans. Les données recueillies ont été pondérées pour que l’échantillon soit représentatif de la population canadienne réelle sur les plans de la répartition selon la région, l’âge et le sexe. La précision de l’enquête varie entre +/- 2,1 % à un niveau de confiance de 95 %.

La rédaction vous recommande :

La rédaction