Les stratégies de décaissement classiques sont « inadéquates »

Par La rédaction | 30 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Quand vient le temps d’utiliser l’épargne accumulée dans un régime de retraite à cotisations déterminées, les stratégies classiques sont pour la plupart désavantageuses, selon Morneau Shepell.

Dans le pire scénario de placement, les tactiques utilisées habituellement pour tirer un revenu de son épargne à la retraite « échouent lamentablement », précise même Fred Vettese, actuaire en chef pour la firme de services-conseils, dans le dernier numéro de son bulletin Vision.

Utilisant une simulation de Monte-Carlo pour illustrer le risque auquel sont exposés les participants des régimes de retraite CD après qu’ils aient quitté la vie active, l’actuaire y présente une analyse approfondie des principales questions touchant les régimes de retraite et d’assurance collective et ayant une importance à long terme.

DIFFÉRENTS SCÉNARIOS DE RETRAITE POSSIBLES

« La plupart des gens croient qu’ils devraient commencer immédiatement à recevoir la rente du Régime de pensions du Canada ou du Régime de rentes du Québec, que les rentes assurées ne sont pas intéressantes dans un contexte de faible taux d’intérêt et que le revenu de retraite total doit augmenter au rythme de l’inflation chaque année. Or, notre pire scénario de placement montre que cette approche mène à la ruine », explique Fred Vettese.

Pour illustrer ce propos, Vision décrit le cas d’un couple, Carl et Hanna, tous deux âgés de 65 ans, sur le point de prendre leur retraite. Leurs salaires combinés des 10 dernières années de travail totalisent environ 120 000 dollars par an, ce qui les place dans la catégorie « aisée », mais pas exactement dans l’échelon supérieur en matière de revenus au pays.

En ayant recours à une stratégie traditionnelle de décaissement, Carl et Hanna épuiseront leur épargne avant 75 ans, démontre Fred Vettese. Et celui-ci décrit ensuite une autre approche qui, selon lui, leur permettra de maintenir une bonne qualité de vie bien après 90 ans, sans avoir à épargner davantage, en obtenant un meilleur rendement de leurs placements.

« LES PROMOTEURS DOIVENT EN FAIRE PLUS »

« Le problème, c’est que la plupart des retraités ne découvriront pas cette stratégie optimale par eux-mêmes », note l’actuaire, qui appelle les promoteurs de régimes de retraite à cotisations déterminées à « en faire davantage pour les accompagner au moment de leur départ à la retraite ».

Le spécialiste juge toutefois que ce n’est pas entièrement la faute des promoteurs s’ils ne soutiennent pas mieux les retraités. « Dans la plupart des provinces, les règlements qui permettraient d’utiliser une stratégie de décaissement plus judicieuse d’un régime de retraite à cotisations déterminées ne sont pas encore entièrement en place », constate-t-il.

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