Les vendeurs à découvert de plus en plus actifs

31 mai 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Globe and Mail rapporte que les positions à découvert sur le New York Stock Exchange(NYSE)atteignent des sommets historiques, même si l’indice Dow Jones des titres industriels fracasse des records à la hausse.

Interviewé par le Globe, Pierre Lapointe, de la Financière Banque Nationale, note que plus de 3 % des actions en circulation sur le NYSE ont été shortées. Il s’agit du plus haut niveau jamais atteint. Les activités de venteà découvert sont également en augmentation au Canada, mais plus lentement qu’aux États-Unis. À la Bourse de Toronto, par exemple, c’est 2,1 % des actions en circulation qui sont vendues à découvert.

Trois hypothèses peuvent expliquer cette situation, avance Pierre Lapointe. D’abord, la popularité croissante des fonds de couverture, friands de ventes à découvert, doperait le volume de transactions de ce genre. Ensuite, un nombre croissant d’investisseurs intégreraient la vente à découvert à leurs stratégies de placement. Enfin, des investisseurs anticiperaient la fin du marché haussier et se positionneraient afin de profiter d’une éventuelle baisse des cours. Pierre Lapointe rappelle que le Dow vient de connaître une poussée record de 1578 jours sans subir une correction de 10 %.

Aux États-Unis, c’est dans le secteur de la consommation discrétionnaire qu’on trouve la plus grande quantité d’actions vendues à découvert, soit 3,7 % des titres en circulation. Au Canada, c’est dans le secteur des technologies, avec quelque 6,5 % des actions en circulation qui ont été shortées. Celestica, Groupe CGI, Cognos et Research in Motion sont les titres les plus populaires auprès des vendeurs à découvert.

Les actions du secteur des matériaux de base et de l’énergie sont ceux qui sont le moins vendus à découvert au Canada. Aux États-Unis, ils figurent au contraire presque au haut de la liste.