L’indice Scotia des produits de base rebondit fortement en février

28 mars 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(28-03-07)Après une baisse très marquée en janvier, l’indice Scotia des prix des produits de base, qui mesure la tendance des prix de 32 des principales exportations canadiennes, a fortement rebondi en février.

Il a atteint 178,1 points, s’approchant ainsi à moins de 0,6 % du niveau record atteint en décembre(179,2 points).

C’est que les prix du nickel, de l’uranium et du plomb se sont envolés en février. En ce qui concerne le nickel, une solide production d’acier inoxydable dans le monde et particulièrement en Chine, maintient les prix à des niveaux jamais vus depuis 1988. Les experts de la Scotia parlent même d’un « supercycle » au cours des prochaines années. « Seules les perspectives limitées quant au renouvellement de l’offre de nickel continuent de susciter des craintes sur le marché », indique la Scotia.

L’uranium s’échange actuellement à 95 $US la livre, en hausse de 32 % depuis le début de l’année. Non seulement la demande à l’échelle internationale demeure-t-elle très forte, mais l’offre d’uranium subit des perturbations ponctuelles. En Australie, par exemple, de fortes pluies associées au cyclone George devraient entraîner une réduction de 20 % à 30 % de la production au premier trimestre 2007 par rapport à l’année précédente.

La Scotia n’a pas fait de commentaires en ce qui touche au plomb.

En revanche, elle constate que les fonds communs et les caisses de retraite ont manifesté à nouveau de l’intérêt pour le cuivre et d’autres produits de base à la mi-février. Ce regain d’attention s’explique par le fait que le prix du cuivre était probablement survendu au début du mois ainsi que par les prévisions selon lesquelles les fabricants chinois devront reconstituer leurs stocks de cuivre après avoir utilisé ceux dont ils disposaient l’année dernière.

« La production industrielle de la Chine s’est accélérée en janvier et en février, en hausse de 18,5 % sur 12 mois, comparativement à 14,7 % en décembre », ont expliqué les économistes de la Scotia.

Par ailleurs, le prix du pétrole a repris du tonus en février. Le baril de brut se négociait à 60 $US à la fin de février et se situait à 62,91 $US à la fin mars. Il s’agit de leurs plus hauts niveaux depuis le 20 décembre 2006. « Les marchés pétroliers évaluent actuellement les risques d’une réduction de l’offre causée par l’Iran, où la tension monte à la suite de l’approbation, le 24 mars, d’une nouvelle série de sanctions par le conseil de sécurité des Nations Unies », fait remarquer la Scotia.

De son côté, le secteur forestier n’est pas sorti du bois… En effet, le prix du millier de pieds-planche de 2 x 4 en pin-sapin-épinette de l’Ouest est retombé à un peu moins de 250 $US en février et se chiffre à 235 $US à la fin du mois de mars. Dans les ceux cas, on parle de prix inférieurs au coût de production moyen des usines de conversion du bois de la Colombie-Britannique. En plus, il faut ajouter la taxe de 15 % sur les exportations vers les États-Unis.

Pour couronner le tout dans ce secteur, les mises en chantier aux États-Unis demeurent anémiques. Certes, elles ont légèrement augmenté, passant de 1,399 million d’unités en janvier à 1,525 million en février. Mais cette hausse demeure néanmoins la plus faible en près d’une décennie.