L’insolvabilité est en hausse au pays

Par La rédaction | 22 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Au Canada, le nombre de cas d’insolvabilité est en hausse de 1,2 % pour la période comprise entre septembre 2014 et février 2015, rapporte la Banque CIBC. Bien que le nombre de faillites soit en baisse (-4,7 %), le nombre de propositions de consommateur a, lui, bondi de 9 %. L’impact de la faiblesse du cours du pétrole y serait pour quelque chose, soutient Benjamin Tal, économiste rattaché à la CIBC.

Ainsi, pour la première fois depuis la crise financière de 2008, l’incapacité des Canadiens à régler leurs dettes est en hausse. D’un océan à l’autre, l’étude rapporte des disparités. Alors que les cas d’insolvabilité ont grimpé au Manitoba (11 %), en Saskatchewan (11 %) et en Alberta (6,5 %), ceux-ci ont diminué de près de 7 % en Ontario.

L’influence des cours baissiers du pétrole se fait sentir du côté des groupes industriels, forcés de rationaliser leurs dépenses en immobilisations et leurs effectifs. Une situation suscitant des mises à pied et entraînant plusieurs problèmes financiers pour les ménages, note le document.

Contexte économique et dynamique de consommation

Les modifications apportées en 2008 à la limite admissible des dettes non hypothécaires dans le cadre des propositions de consommateur expliqueraient la hausse actuelle pour ce type de solution. Selon CIBC, la révision de 75 000 $ à 250 000 $ du seuil admissible rendrait le concept plus attrayant, et ce, au point de représenter aujourd’hui 50 % de l’ensemble des cas d’insolvabilité.

Le contexte général actuel est sans doute attribuable à la longue période de faibles taux d’intérêt et à la hausse de la valeur des actifs immobiliers des ménages, tous deux propices à l’emprunt à la consommation. Si la capacité de négocier des emprunts s’avère facilitée, la réalité du coût mensuel du remboursement demeure inchangée. Ainsi, pour chaque dollar de revenu disponible, les ménages doivent actuellement 1,63 $ en crédit à la consommation, en prêts hypothécaires et autres, selon les données de Statistique Canada.

Si l’étude indique que le taux de défaut de règlement d’emprunts a globalement reculé, il en va autrement pour le secteur des lignes de crédit, qui enregistre une hausse. Une situation redevable au « transfert du risque des cartes de crédit aux lignes de crédit », a déclaré Benjamin Tal. Selon lui, une hausse des taux d’intérêt amènera nécessairement une augmentation des cas d’insolvabilité.

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