L’OCDE demeure positive en ce qui concerne l’économie canadienne

25 mai 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(25-05-2007)Dans ses plus récentes Perspectives économiques, l’Organisation de coopération et de développement économiques(OCDE)estime que l’économie canadienne dispose encore « d’une certaine marge de capacité inutilisée ».

Elle prévoit que le PIB du pays croîtra de 2,5 % en 2007 et qu’il prendra du tonus en 2008, avec une avancée de 3 %.

L’activité devrait progresser à un rythme « proche du potentiel » et le taux de chômage reculera encore, revenant à des niveaux sans précédent depuis 1975.

« L’inflation globale va sans doute se stabiliser aux alentours du point médian de la fourchette retenue comme objectif par les autorités monétaires une fois que les pressions provoquées par les hausses des prix de l’énergie se seront dissipées », précise l’OCDE.

Dans un contexte de faible inflation et de croissance économique saine, la Banque du Canada « ne devrait pas modifier son taux directeur », note l’organisme. Il conseille aux provinces d’utiliser les récents transferts fédéraux afin réduire la dette pour mieux se préparer à faire face aux dépenses que va engendrer le vieillissement de la population.

Perspectives mondiales, maintenant. L’OCDE manifeste un optimisme qui ne se dément pas. « Il faut remonter des années en arrière pour retrouver une situation économique aussi favorable », indique Jean-Philippe Cotis, économiste en chef de l’OCDE. L’automne dernier, l’OCDE jugeait très improbable une propagation du ralentissement américain au reste de l’économie mondiale, à la différence de ce qui avait été observé en 2001. Au contraire, l’OCDE anticipait un « rééquilibrage en douceur », l’Europe prenant le relais des États-Unis comme pôle de croissance. Or, les évolutions récentes ont confirmé ce diagnostic initial.

Ainsi, la reprise est forte et soutenue en Europe, particulièrement en Allemagne où la croissance de l’investissement restera solide sous l’effet de la relance récente de l’activité de construction.

En Chine, l’effervescence économique continuera de favoriser la croissance de ses partenaires commerciaux, tout particulièrement le Japon, dont le régime reste celui d’une croissance soutenue par les exportations.

La situation est moins réjouissante aux États-Unis. Certes, les données récentes suggèrent qu’après un modeste premier trimestre, l’activité économique devrait retrouver un peu de tonus. Le marché du travail est dynamique, la création d’emplois est à la hausse et les revenus du travail demeurent fermes. Cependant, la reprise est « plus molle que prévu » et, surtout, l’inflation sous-jacente reste plus élevée que souhaité. Les autorités monétaires devraient donc conserver « un tour légèrement restrictif » et ne pas abaisser les taux directeurs en 2007.

L’OCDE met en garde les gouvernements contre toute tentation d’utiliser leurs surplus budgétaires pour lancer des programmes de dépenses inconsidérées. « On évitera ainsi d’exacerber la reprise économique en cours tout en prévenant à plus long terme le retour aux tristes crises budgétaires d’après-boom qui ont été si fréquentes dans le passé », conclut l’OCDE.

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