Malgré un fardeau financier imposant, les Canadiens s’intéressent à la planification de leur retraite

Par Alexandre Daudelin | 8 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un récent sondage sur la retraite de Desjardins Sécurité financière révèle que 43,3 % des Canadiens s’intéressent vraiment à la planification de leur retraite. Lorsque questionnés sur leurs espoirs et leurs rêves en matière de retraite, la majorité des répondants a indiqué qu’en plus de passer plus de temps avec leurs proches, ils espèrent avoir suffisamment d’épargne-retraite et être en santé.

Bien que tous les Canadiens connaissent les REER, la plupart des répondants ont confié ne pas être de fervents épargnants, ajoutant que les produits et les services financiers leur semblaient compliqués. Cette attitude était plus marquée au Québec et dans les provinces maritimes, chez les 25 à 34 ans.

Fait plutôt inquiétant, mais non surprenant, la plupart d’entre eux n’avaient ni plan financier écrit, ni compte d’épargne libre d’impôt (CELI), ni régime de retraite d’employeur.

Amener chaque personne à s’investir Selon Jean-Rémy Deschênes, responsable affaires en Gestion du patrimoine au Mouvement Desjardins, le fait qu’une grande partie des Canadiens trouvent qu’il est difficile d’épargner constitue une belle occasion de rapprocher les investisseurs de leurs conseillers pour échanger davantage. « Si les spécialistes en finances personnelles arrivent à laisser de côté leurs termes techniques et qu’ils se mettent à parler à leurs clients de ce qui leur tient vraiment à cœur, ils gagneront leur confiance et les amèneront à s’intéresser davantage à leur sécurité financière en faisant d’eux des épargnants et des investisseurs plus assidus et sûrs d’eux-mêmes. »

« Un élément intéressant qui se dégage du sondage est que les Canadiens veulent reprendre le contrôle de leurs habitudes financières », poursuit M. Deschênes. « Lorsqu’on leur a demandé quelles étaient leurs priorités financières, la plupart des personnes interrogées ont mis l’accent sur la réduction de leurs dettes et le respect de leur budget. »

Malgré certaines attitudes et comportements contrastants, chacun a indiqué qu’il était disposé à demander des conseils financiers et à faire les sacrifices voulus pour préparer sa retraite. Toutefois, plusieurs ne savaient pas trop par où commencer ni où obtenir de l’aide.

« Il est encourageant de constater que les Canadiens s’intéressent à reprendre le contrôle de leurs finances, à planifier leur retraite et à faire les compromis qui s’imposent », déclare Jean-Rémy Deschênes. « En leur expliquant bien pourquoi et comment ils devraient procéder pour bâtir leur autonomie financière, les spécialistes en finances personnelles joueront davantage leur rôle de conseillers professionnels. »

Alexandre Daudelin