Mark Carney sur la sellette?

Par La rédaction | 17 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Mark Carney, ex-gouverneur de la Banque du Canada, se fait critiquer vertement ces jours-ci par rapport à des décisions qu’il a prises lors de son mandat au Canada.

Celui qui a quitté son poste l’année dernière pour faire le saut à la tête de la Banque d’Angleterre a même été mis sur la sellette à Londres en raison de la réaction timide de la banque devant la manipulation des taux des devises étrangères.

Au Canada, Avery Shenfeld, économiste principal de la CIBC, a suggéré dans une note que M. Carney avait laissé derrière lui une économie plus endommagée que nécessaire. En baissant les taux d’intérêt pour stimuler les dépenses des ménages et l’immobilier, et ainsi épargner le pays des contrecoups de la récession en 2009 et 2010, il n’a pas tenu compte de l’appréciation du dollar canadien qui suivrait au moment où les banques étrangères laisseraient de côté le dollar américain pour acheter le huard.

Cette hausse du huard empêche présentement les exportateurs canadiens de tirer profit de la reprise économique aux États-Unis. Son ascension au-dessus de la valeur du dollar américain est survenue à un moment critique dans le cycle économique, alors que les compagnies décidaient où investir et produire leur marchandise. Plusieurs d’entre elles n’ont donc pas choisi le Canada.

« La politique monétaire s’est traduite par plus de copropriétés et moins d’usines, et nous en voyons les signes dans les récentes tendances », a déclaré M. Shenfeld.

Stephen Poloz, président actuel de la Banque du Canada, et d’autres représentants de banques ont récemment affirmé qu’une partie des difficultés du Canada à revenir à des rendements d’avant-récession en matière d’exportation s’explique par la disparition d’environ 9000 compagnies d’exportation canadiennes depuis 2008; d’autres ont également ralenti leur capacité de production.

C’est pourquoi les prévisions de la CIBC en matière de croissance en 2014 ont baissé à 2,1 %, presque un demi-point de moins que les attentes de la Banque du Canada. Selon la CIBC, le Canada ne sera pas en mesure de tirer profit de la reprise économique américaine comme elle l’a fait dans le passé.

Texte adapté d’Advisor.ca

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La rédaction