Mieux garnir le fonds d’urgence

Par La rédaction | 23 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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piggy bank saving

Discuter avec vos clients de leur fonds d’urgence peut aider à les sensibiliser sur l’importance d’en avoir et de le garnir suffisamment pour qu’il joue son rôle en cas de problème. Mais que leur conseiller?

Avoir un fonds d’urgence est si important que certains professionnels du conseil financier placent même cela avant le remboursement des dettes. Mais combien mettre de côté?

Le milliardaire Mark Cuban, star de l’émission Shark Tank à ABC, que l’on a aussi vu il y a quelques années dans la populaire série Entourage, soutient qu’il faut avoir l’équivalent de six mois de dépenses de subsistance.

« Si vous n’aimez pas votre emploi à un certain moment, ou que vous le perdez, ou que vous devez déménager ou faire face à un problème, vous aurez besoin d’au moins six mois de revenu », souligne-t-il dans Vanity Fair.

SIX MOIS OU UN AN?

Mark Cuban se situe donc dans la fourchette de trois à six mois de dépenses de subsistance généralement privilégiée par les experts. Toutefois, d’autres sont plus prudents. Suze Orman, animatrice de l’émission économique hebdomadaire The Suze Orman Show, croit qu’il faudrait au moins épargner l’équivalent de 8 à 12 mois de dépenses de subsistance. « Vous avez besoin d’être sûr que vous êtes en sécurité », dit-elle.

PAS FACILE POUR TOUT LE MONDE

Dans les faits, ce genre de prévoyance reste toutefois assez rare. Aux États-Unis, la majorité des gens ont moins de 1 000 dollars américains en épargne (1 252 $ CA). Au Canada, une étude de Manuvie révélait mai dernier que 51 % des propriétaires canadiens disposaient de moins de 5 000 dollars en fonds d’urgence, alors qu’un sur cinq n’en avait aucun.

En 2015, une étude de BMO dévoilait qu’un quart des Canadiens n’avaient aucun fonds d’urgence. La même année une étude de l’Institut de la statistique du Québec révélait que 45 % des ménages à faible revenu ne pouvaient même pas couvrir une dépense imprévue de 500 dollars. Difficile d’épargner un an de revenu dans ces circonstances…

L’épargne n’est donc pas toujours aussi facile qu’on le voudrait et plusieurs ont besoin de conseils judicieux pour se constituer un petit pécule. Comme le disait si bien Yves Trudel, professeur titulaire de finances à l’Université de Sherbrooke, cité dans L’actualité, « à 20 ans, on se fout de l’épargne, à 30, on n’en a pas les moyens, à 40, on fait son possible et à 50, on se dépêche ! »

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