Monique Leroux a des craintes quant à l’impact de la crise financière sur le Québec

6 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Monique Leroux, présidente du Mouvement Desjardins, s’inquiète des retombées de la crise financière américaine sur le Québec. C’est ce qu’elle a affirmé, jeudi, lors d’une rencontre organisée par la Chambre de commerce de Montréal, qui invitait à réfléchir sur l’avenir économique de la province.

«Ce qui se passe aux États-Unis affecte l’ensemble du monde, ça, c’est très clair, a-t-elle déclaré. On s’est habitués, depuis la dernière guerre, à une société d’abondance. Une société où la consommation, la surabondance, c’était quelque chose de tout à fait naturel. On parlait très peu de pénurie, de rareté. C’est une notion que nos parents, grands-parents ont connue, mais que pas beaucoup de gens dans la salle ont connue.»

Selon Mme Leroux, beaucoup de Québécois devront reporter leurs projets de retraite à cause de la crise. Pour elle, les difficultés actuelles liées à une crise du crédit proviennent notamment de la surconsommation.

Mme Leroux indique que les manchettes des deux ou trois dernières années traitent d’une «augmentation de la rareté et donc [d’]une augmentation des prix, sans compter l’énergie et eau». Elle croit donc «que la crise des marchés financiers, c’est essentiellement une crise du crédit qui a alimenté la surconsommation. C’est en train de changer un peu la donne et on va devoir envisager différemment, outre le défi démographique, la suite des choses.»

L’événement organisé par la Chambre du commerce de Montréal réunissait plusieurs personnalités du monde des affaires. Questionnés sur leurs prédictions concernant l’avenir du Québec dans 20 ans, les invités ont entre autres touché à la démographie, la retraite, les pénuries de main-d’oeuvre et le coût des programmes sociaux.

Presse canadienne