Moody’s réduit la cote de Desjardins et de cinq grandes banques

Par Ronald McKenzie | 29 janvier 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Au tour de l’agence de notation Moody’s de diminuer d’un cran la cote de la Caisse centrale Desjardins et celle de cinq banques canadiennes, dont la Banque Nationale.

Moody’s imite ainsi sa concurrente Standard & Poor’s, qui avait sorti le couperet du crédit en décembre dernier. Elle justifie son geste par le haut niveau d’exposition des banques canadiennes vis-à-vis du taux d’endettement élevé des consommateurs et du prix élevé des propriétés résidentielles. Cela les rend plus vulnérables envers les risques de ralentissement de l’économie canadienne.

L’automne dernier, Moody’s avait indiqué qu’elle procéderait à une révision de cote si les choses ne s’amélioraient pas. À l’évidence, les institutions visées n’ont pas travaillé assez fort pour tonifier leur bilan.

Outre Desjardins et la Nationale, sont passées dans le collimateur de Moody’s la Banque de Montréal, la Banque Scotia, la Banque CIBC et la Banque TD.

On notera l’absence de la Banque Royale. Cela s’explique : en juin dernier, Moody’s abaissait de deux crans la cote du numéro un bancaire au pays, la faisant reculer de Aa3 à Aa1. L’agence estimait alors que la Banque Royale était trop exposée à la volatilité et aux risques d’une importante baisse des marchés boursiers. Quatorze autres grandes banques occidentales subissaient le même sort, dont Bank of America, JPMorgan Chase, Citigroup et Goldman Sachs.

La décision de Moody’s n’a pas inquiété les investisseurs. Lundi, ils ont fait monter le cours des actions des cinq banques concernées, jusqu’à près de 1 % dans le cas de la Banque Scotia.

Ronald McKenzie