Mystérieux marché obligataire

29 janvier 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(29-01-2007)Même pour les investisseurs institutionnels et les conseillers en placement, le marché obligataire demeure mystérieux et opaque, rapporte Advisor.ca.

Citant un sondage mené par la firme GMarkets, Advisor.ca souligne que les participants à ce marché n’ont souvent aucune façon de connaître le volume et le point de départ des transactions.

La publication des résultats de ce sondage avait pour but de lancer un débat sur la transparence du marché obligataire au cours d’un déjeuner-rencontre organisé par GMarkets et l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières.

L’un des participants était Hank Cunningham, vice-président des placements à revenu fixe à Blackmont Capital. Il a souligné que ce débat ressemblait à une conversation entre bien-pensants. « Je ne vois pas de levée de boucliers au pays sur cette question », a-t-il lancé. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas prendre des mesures afin d’améliorer la transparence de ce marché, s’est-il empressé d’ajouter. Bien sûr, plus le marché obligataire sera ouvert, plus les investisseur s’y intéresseront. « Mais vous n’aurez jamais un marché où toutes les transactions seront inscrites publiquement. »

Comme le commerce des obligations est organisé par les maisons de courtage, il est possible que certaines d’entre elles se mettent à afficher les titres qu’ils détiennent et les prix qu’ils en demandent. Certains courtiers individuels ont déjà commencé à le faire.

Le problème, c’est que certains titres se transigent si rarement que les informations qu’on rend publiques, comme le prix, risquent de confondre les investisseurs. En effet, si la dernière transaction remonte à plus d’un mois, quelle valeur doit-on attribuer aux titres en date aujourd’hui? a demandé une participante au débat.

Si les institutions négocient beaucoup d’obligations, la situation est tout autre du côté du marché de détail. Selon Hank Cunningham, le commerce des titres à revenu fixe ne représente qu’une partie marginale de l’activité d’un conseiller. « Pas plus de 5 % d’entre eux s’intéressent réellement à ces produits », a-t-il conclu.