Mythe ou réalité : les dépenses baissent à la retraite

Par Fabrice Tremblay | 28 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Portrait of happy family lying together on floor lookng at copyspace on white

Les stratégies de planification de la retraite sont souvent fondées sur le principe que vos clients dépensent moins une fois rendus à la retraite. Est-ce vraiment le cas?

Une nouvelle étude de Statistique Canada indique que ce n’est pas nécessairement le cas. Si les revenus diminuent effectivement une fois arrivé à la retraite, les dépenses de biens et services ne baissent que très peu.

Pour arriver à ce constat, Statistique Canada a comparé les dépenses d’un groupe de ménages ayant à leur tête une personne âgée entre 71 et 74 ans aux dépenses d’un groupe de ménages qui étaient dans la fin quarantaine en 1982. La calcul comparatif des statisticiens tient compte de la diminution de la taille des familles observée au cours des 30 dernières années. Conclusion : selon ces données, les dépenses de biens et services ont diminué de seulement 5 %. Au cours de la même période, les revenus ont diminué d’environ 16 %.

Les dépenses en biens et services comprennent tous les articles qui répondent aux besoins de consommation des membres du ménage. Cela exclut cependant certains postes de dépenses comme les cotisations à un régime de retraite, les primes d’assurance et les impôts.

Autres habitudes Même si les dépensent diminuent peu globalement, l’étude permet de voir que les habitudes changent quand même. Ce ne sont pas les mêmes postes de dépenses qui retiennent l’attention. Les ménages qui étaient à l’aube de la cinquantaine en 1982 consacraient plus du tiers de leurs dépenses à l’alimentation, à l’habillement, aux soins personnels et aux soins de santé. Environ 30 % du budget était par ailleurs affecté à la résidence et à la propriété.

À mesure que les ménages vieillissent, ceux-ci consacrent davantage d’argent à la résidence et à la propriété. Ce poste de dépense atteint une proportion de 43 % dans le groupe de ménages ayant à leur tête une personne âgée entre 71 et 74 ans. La proportion des dépenses consacrées aux soins de santé double, passant de 3 % pour les jeunes ménages à 6 % pour les ménages plus âgés.

Fabrice Tremblay