Ne pas prendre de risque est risqué

Par La rédaction | 15 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Le plus grand risque qu’affronte l’investisseur est peut-être son incompréhension de ce qui constitue un vrai risque pour lui, soutient Tom Bradley, président de Steadyhand Investment Funds, dans le Financial Post.

Il faut comprendre les épargnants. Les définitions du risque varient tellement qu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour les grandes institutions financières, « risque » est presque toujours synonyme de « volatilité ». Elles craignent les hauts et les bas à court terme dans le marché boursier et gèrent le risque en fonction de ces soubresauts.

Les gestionnaires d’investissement le voient plutôt en relation avec leur indice de référence. S’ils échouent à suivre ou battre leur indice, leur carrière risque d’en prendre un coup.

MISER SUR LA DIVERSIFICATION

Cependant, ces risques ne sont pas ceux dont devraient se soucier les investisseurs individuels. Pour eux, le risque, c’est de perdre du capital pour de bon. Or, cela ne devrait pas trop inquiéter les investisseurs qui sont bien diversifiés. Quelques mauvaises actions ne vont pas détruire les rendements, pas plus que la chute du prix du pétrole ou la dette grecque.

Malgré tout, plusieurs Canadiens s’échinent à monter des stratégies pour profiter des secteurs ou titres à la mode. Au début des années 2000, ils se ruaient sur les actions étrangères, puis ils se sont ensuite concentrés dans les actions canadiennes, avec au passage des surpondérations dans les technologies, le pétrole et le gaz, les métaux précieux, les banques ou les devises.

Pour Tom Bradley, une bonne diversification dans les différentes industries, zones géographiques et catégories d’actifs offre un meilleur rendement à long terme qu’une concentration dans un secteur qui flambe. Le portefeuille se remettra plus facilement des événements négatifs affectant certains secteurs du marché.

LES DEUX FACES DE LA VOLATILITÉ

Quant à la volatilité, elle est un risque pour les personnes retraitées, mais peut constituer une opportunité pour ceux dont l’horizon de placement est plus long.

Les investisseurs retraités doivent planifier pour le long terme, tout en tenant compte du fait qu’ils retirent certains de leurs investissements à intervalles réguliers. Les marchés qui baissent finissent toujours par remonter, mais si la période creuse se prolonge, les décaissements grignotent le capital nécessaire pour une pleine récupération lors de la reprise.

Pour les autres, la volatilité offre des occasions d’acheter des titres de valeur à bas prix, à condition de garder le cap même quand le marché connaît des creux ou des sommets.

PEUR D’AVOIR PEUR

Au final, le plus grand risque est d’avoir trop peur. Choisir une répartition trop prudente ou ne pas profiter des bénéfices des rendements composés est une erreur.

Le risque reste une affaire personnelle, mais une bonne manière de mieux dormir la nuit est d’investir dans quatre catégories d’éléments d’actifs : les obligations, les obligations d’entreprises, les actions et les investissements privés. Surtout, il faut éviter les décisions drastiques et émotives qui font dévier du plan initial. Vos clients y arrivent-ils?

La rédaction vous recommande :

La rédaction